Un budget sous le signe des compressions à la Commission scolaire de la Côte-du-Sud

ÉDUCATION. Le conseil des commissaires de la Commission scolaire de la Côte-du-Sud a procédé à l’adoption d’un budget de 107 910 243 $ pour l’année scolaire 2014-2015 et utilisera une partie de ses surplus pour pallier au déficit de 324 838 $. la commission scolaire n’est pas dans l’obligation de demander au l’adoption d’un budget déficitaire.

La commission scolaire doit composer avec des compressions totalisant 3 307 507 $ pour cette année seulement, notamment parce que le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) lui impose une réduction de 1 456 205 $ pour l’enveloppe de fonctionnement et une compression de 1 851 302 $ pour l’enveloppe des investissements.

Le président de la commission scolaire, Alain Grenier, considère que son organisation s’est bien débrouillée dans les circonstances. « On a mis un an à réfléchir sur le sujet et impliqué plusieurs partenaires. On n’a pas fait ça seul. Les représentants des syndicats, ceux du soutien professionnel, les parents, les cadres etc. On s’est donné un objectif commun, aller chercher deux millions $. Les compressions n’étaient pas annoncées mais on s’y attendait. On a commencé par aller chercher les sommes visant à combler notre déficit structurel et on a estimé les compressions ce qui est à peu près ce que l’on avait prévu. »

Des coupures inévitables

Dans son plan de retour à l’équilibre budgétaire, la Commission scolaire de la Côte-du-Sud a dû appliquer plusieurs mesures qui prennent en compte ses orientations stratégiques, tout en demandant un effort à l’ensemble des corps d’emploi. Celles-ci permettront une économie de 1 926 374 $.

Parmi ces mesures, on remarque une réaffectation des mises en disponibilité vers des tâches de suppléance et des contrats de remplacement en lien avec l’absentéisme, une fixation des objectifs de résorption de déficit aux établissements déficitaires, une révision à la baisse les plans d’effectifs cadre, professionnel et soutien lorsque possible, une gestion responsable de la consommation énergétique dans les établissements et aucun dépassement de budget pour les projets d’investissement.

Comme plus de 70 % du budget est alloué à la rémunération des employés, c’est un endroit où l’entité a dû faire des efforts de compression précise M. Grenier. « On a supprimé quelques postes de direction d’établissement, quelques employés de soutien, certains professionnels. Aucun domaine n’a pas été touché. »

Taxe scolaire

La taxe scolaire représente 16 % des revenus de la commission scolaire. Pour cette année, aucune augmentation provenant de l’organisme ne sera appliquée. « Il y aurait peut-être lieu de regarder de ce côté. Au lieu que la commission scolaire perçoive sa propre taxe, que celle-ci soit perçue régionalement au nom des autres. Ce n’est pas un service direct aux élèves. Sauf que la loi actuelle interdit la démarche. Une taxe nationale serait aussi une option mais ça nécessiterait une espèce de péréquation puisqu’elle devrait être harmonisée. Sauver de l’argent en mettant en commun des services et être plus efficace dans les budgets actuels sont nos deux fers de lance. »

Difficile de faire plus

M. Grenier tient à rappeler que les frais administratifs de son organisation sont d’environ 5 %, ce qui figure parmi les taux les plus bas des organismes publics et parapublics. « C’est difficile de baisser en bas des 5 % du taux d’administration et ça le ministre Bolduc l’a bien compris. En termes de compression, on a atteint pas mal la limite. Si le ministre demande d’autres compressions l’an prochain, on va pouvoir vivre mais couper dans les services encore. On s’en sort toujours mais ça aura des effets à long terme sur les jeunes.»