Le GMF de Saint-Henri obtient son accréditation

SANTÉ. Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, était de passage dans la région lundi afin d’annoncer l’accréditation du groupe de médecine familiale (GMF) de Saint-Henri.

Cinq médecins de famille sont maintenant regroupés et seront bientôt soutenus au sein d’une nouvelle clinique médicale jumelée à une pharmacie. Il s’agit du deuxième GMF à voir le jour dans la MRC de Bellechasse, l’autre étant celui de Saint-Charles/Sainte-Claire.

L’accréditation d’un GMF permet à l’établissement d’obtenir un financement récurrent en soutien à son fonctionnement et ses opérations. Environ 9 000 patients sont actuellement inscrits à celui de Saint-Henri, ce qui a fait dire au ministre Barrette que si tous les médecins de la province opéraient avec un ratio similaire à ceux de Saint-Henri, il n’y aurait plus de pénurie de médecins au Québec.

Le modèle à suivre

Pour le ministre Barrette, ce nouveau GMF représente un modèle sur lequel l’offre de service devrait être basée à l’avenir. «Ici, ce sont des médecins qui sont au sommet de leur carrière et qui décident de quitter la pratique solo pour faire partie d’un regroupement. C’est le modèle du futur. On vise à ce que le Québec soit quadrillé de GMF et que chaque médecin puisse prendre en charge entre 1 400 et 1 500 personnes. Avec le temps, on verra de moins en moins de médecins pratiquer en solo. Les jeunes ne veulent plus ça», affirme le ministre.

M. Barrette estime que l’exemple de Saint-Henri devrait permettre la création d’autres GMF dans la région et ailleurs. «La pénurie qui existe dans le sud-est de Bellechasse n’est pas unique et la solution passe par un GMF. Un GMF idéal, c’est 10 médecins», poursuit-il.

L’un des médecins à l’origine du projet, le docteur Richard Beaudoin, est aussi d’avis qu’une initiative semblable apparaît essentielle à une desserte médicale adéquate dans cette portion de territoire. La clinique est ouverte 54 heures par semaine et 8 heures les week-ends. La population peut obtenir des consultations avec ou sans rendez-vous.

Le sud-est de la MRC de Bellechasse fait maintenant partie des territoires sur lequel beaucoup de travail devra être fait souligne la députée-ministre de Bellechasse, Dominique Vien. «Le docteur Barrette voit d’un bon œil la vision que l’on a. Comment on organisera nos services? Ce sont des discussions que l’on aura avec le comité santé et d’autres partenaires. Quelle sera la contribution de la coopérative de santé des Monts de Bellechasse? Les installations du CLSC à Saint-Lazare serviront-elles? Ce qui nous guidera c’est d’abord l’offre de service avant la structure», a-t-elle indiqué.

Inquiétudes sur la réforme

Le ministre Barrette a rencontré, en avant-midi, des intervenants du CSSS des Etchemins et du territoire de Bellechasse afin de leur présenter le projet de loi #10 et les rassurer sur la réforme du système de gouvernance qu’il entend mettre en place, plusieurs craignant une perte de contrôle des régions sur leurs institutions. «J’ose croire que les gens ont moins d’inquiétudes et qu’ils se sentent plus rassurés. Ces inquiétudes sont normales à cette étape, d’autant plus que la loi n’a pas encore été promulguée. J’ai cependant pu leur donner des avances sur ce qui pourrait se passer si la loi devait l’être», a-t-il rappelé.

«Les gens qui ont fait des travaux dans les CSSS, normalement, ça ne change pas. Ce qui a été bien fait en termes d’intégration des services à la population entre la première ligne, le citoyen et les services connexes, il n’est pas question que ça change. Il y a des services connexes bien établis comme le transport collectif dans les Etchemins. Ce sont des idées extraordinaires qui devraient être diffusées ailleurs, là où il y a des problèmes similaires. L’objectif derrière ça, c’est de s’assurer que les soins de proximité et d’autres services soient accessibles à la population», indique le ministre qui ajoute que l’intégration visée par le projet de loi 10 est du CSSS vers le haut et non l’inverse.