Une culture entrepreneuriale à modeler dans la région

AFFAIRES. La Journée nationale de la culture entrepreneuriale était de retour pour une 9e édition dans Bellechasse-Etchemins le mercredi 19 novembre dernier au Pub de la Contrée à Buckland. Une quarantaine de personnes y ont participé.

Le comité organisateur souhaitait faire de cette activité un événement rassembleur, formateur et rassembleur pour les gens d’affaires de la région. L’événement a permis à quelques invités de partager quelques constats.

Membre du comité de rétention et d’attraction de la main d’œuvre ainsi que de la Chambre de commerce Bellechasse-Etchemins, André Amyot de l’entreprise Kerry a expliqué qu’il était nécessaire de créer un environnement favorable au maintien et au développement des entreprises. «On a fait la promotion de la qualité de la vie dans la région sauf qu’il faut créer une biodiversité chez les entreprises également. La présence de grandes entreprises a un attrait pour de plus petites et le maintien ou la venue de services viendront en appui. L’ajout d’infrastructures comme le gaz naturel feront qu’on pourra se battre d’égal à égal avec les autres régions du Québec et même du monde.»

Christopher Wotherspoon du Carrefour jeunesse-emploi de Bellechasse a parlé de relève et des domaines d’études en lien avec les métiers disponibles dans les entreprises de la région. Il a constaté que des entreprises sont freinées dans leur évolution en raison d’un manque de main-d’œuvre spécifique.

«Il faut réussir à faire le pont entre l’offre et la demande à ce niveau. Dans plusieurs sphères d’activité, on ne réussit pas à combler les besoins de main-d’œuvre, car trop peu de finissants y terminent leurs études. Par contre, plusieurs finissants terminent dans des disciplines où les besoins sont inexistants ou presque.» Il note que 47 % des emplois offerts sur Emploi-Québec dans la région sont issus de la formation professionnelle.

C’est au niveau de la formation professionnelle et en agriculture où les besoins sont les plus criants a-t-il remarqué. «79 % des jeunes finissants du secondaire s’inscrivent pour une formation au niveau collégial et seulement 17 % optent pour une formation technique. De ce nombre, les formations traditionnelles comme la mécanique, la coiffure ou la comptabilité ont la cote. Les métiers moins traditionnels sont moins exploités alors que ce sont ceux qui offrent les meilleures perspectives d’emploi. Ça démontre un manque de connaissance des gens du marché.»

À titre d’exemple, il a mentionné qu’aucun inscrit n’a été remarqué pour le diplôme d’études professionnelles en machiniste de tour de précision sur les 1 250 étudiants inscrits répertoriés et seulement quatre étudiants en technique d’usinage et seulement une dizaine en soudure.

Enfin, Alexandre Vézina de chez Kérozen communication a initié les participants aux nouvelles tendances et idées d’affaires en entrepreneuriat. Ses idées particulièrement originales ont su démontrer que démarrer une entreprise n’a rien de compliqué dès qu’une idée originale émerge. Olivier Leclerc du groupe Argo a agrémenté la soirée avec son tour de chant.