Réflexion sur l’avenir des centres de services en 2015

LAC-ETCHEMIN. Les récentes fermetures de centres de services dans Bellechasse, ainsi que celles à venir en début d’année 2016, incitent les dirigeants de la Caisse des Etchemins à réfléchir sur l’avenir de leurs établissements et de l’ensemble de son réseau de distribution.

«On ne peut rester indifférent à ce qui se passe chez nos voisins, notamment du côté de Buckland. La fermeture d’une place d’affaires représente pour nous la dernière et ultime décision. Avant d’en arriver là, nous avons l’obligation d’explorer toutes les avenues possibles», signale le directeur général Denis Bilodeau.

Cette question a d’ailleurs été abordée avec les 300 membres présents à l’assemblée générale annuelle tenue le lundi 20 avril à l’aréna Simon-Nolet de Lac-Etchemin. M. Bilodeau et le président Marcel Fournier ont rappelé que les transactions au comptoir ne cessent de chuter, surtout en raison des nouvelles technologies. «Il n’y a rien de décidé ou d’arrêté, mais on sait qu’on aura à modifier notre réseau de distribution afin de s’adapter à la façon dont nos membres font leurs transactions», poursuit M. Bilodeau.

Ce dernier rappelle que seulement trois pour cent des membres, ce qui représente entre 350 et 400 personnes, sont des utilisateurs exclusifs de nos comptoirs. Entre 6 % et 7 % de l’ensemble des transactions enregistrées se font un comptoir, statistique qui est légèrement supérieure à la moyenne provinciale de 5 %. Cela sans oublier que les transactions dans les guichets automatiques ne cessent de diminuer également.

«Plus ça va aller, avec les changements démographiques qui s’opèrent, moins il y aura de transactions au comptoir. Avec l’arrivée des nouvelles technologies, on n’a pas le choix de s’adapter. Il ne faut toutefois pas oublier que nous sommes en milieu rural, que notre population est vieillissante et que ce n’est pas tout le monde qui est à l’aise avec les nouvelles technologies. Ce n’est pas nécessairement une question de mauvaise volonté, mais il faut en tenir compte», ajoute-t-il.

Vendre des bâtisses

Denis Bilodeau croit que dans les conditions actuelles, en excluant les centres de services de Lac-Etchemin et Sainte-Justine qui sont occupés à 100 %, l’institution financière n’aurait besoin que de 25 % des espaces de plancher dont elle dispose. «Nous sommes locataires à Sainte-Rose et Sainte-Sabine, mais nous sommes toujours propriétaires de nos sept autres points de service. Idéalement, nous souhaiterions nous départir de ces locaux, sauf ceux de Lac-Etchemin et Sainte-Justine, et louer les locaux dont nous avons réellement besoin», indique-t-il, ajoutant que les conseillers sont très mobiles et n’hésitent pas à se déplacer dans les autres places d’affaires ou chez le client, au besoin.

580 000 $ en ristournes

Les membres présents à l’assemblée générale annuelle ont adopté un plan de redistribution des surplus comprenant des ristournes individuelles totalisant 500 000 $, ainsi que le versement de 80 000 $ au fonds d’aide au développement du milieu. Ce dernier transfert permet à l’institution financière de disposer d’une réserve dépassant le million de dollars. «Cela nous aidera à poursuivre notre implication financière dans le milieu même lors d’années financières plus difficiles», précise Denis Bilodeau.

Soulignons que le volume d’affaires de la caisse a atteint près de 600 M$ en 2014, en hausse de 3 % sur 2013. L’institution financière a présenté un chiffre d’affaires de 1,75 M$, en baisse de 3,85 % sur l’année précédente. L’avoir des quelque 11 700 membres se situe à 54,3 M$, ce qui selon les dirigeants témoigne de la solidité financière de la caisse qui est également bien capitalisée. «Une saine et prudente gestion des trop-perçus ainsi que le versement d’une partie de ceux-ci dans des réserves font que nous dépassons souvent les normes de capitalisation», conclut M. Bilodeau.