Des citoyens souhaitent un référendum

SAINT-VALLIER. Un groupe de citoyens à Saint-Vallier souhaite que la municipalité consulte la population et tienne un référendum sur le projet de transformation de l’église en bâtiment communautaire.

Une récente pétition a permis de recueillir 270 signatures en quatre jours seulement selon les initiateurs de la démarche. Ceux-ci disent avoir le sentiment que la population n’a pas été informée suffisamment, dénonçant notamment l’absence de consultation publique pour le choix d’une solution sur l’avenir de l’église.

Le libellé du document mentionne entre autres que ces résidents ne souhaitent pas qu’un petit groupe de personnes décide pour l’ensemble des citoyens et précise qu’il n’y a aucune intention de faire un affront au conseil en place. On y mentionne qu’il s’agit d’une démarche démocratique dans laquelle et à cet égard, on demande au conseil municipal de consulter les citoyens sur une possible acquisition de l’église par la municipalité en vue d’une transformation.

Ce groupe de citoyens considère que l’intégralité du rapport concernant la rénovation de l’église n’aurait pas été rendue disponible afin que la population puisse le consulter. De plus, une projection des taxes foncières, à la suite de l’acquisition potentielle de l’église, n’aurait pas été réalisée selon les auteurs de la pétition.

«Je souhaite que la population de Saint-Vallier puisse se prononcer sur la meilleure option, mais sur différentes options», a laissé entendre le conseiller Christian Lacasse, en poste depuis l’automne et qui a parrainé le dépôt de la pétition.

Le conseil municipal respectera la loi québécoise sur les référendums a fait valoir le maire Benoit Tanguay devant les citoyens. «À l’heure actuelle, il est prématuré d’en parler tant qu’il n’y aura pas de décision de prise par la fabrique sur ses intentions de vendre l’église ou non. Nous consulterons la population lorsque nous serons rendus à cette étape», a laissé entendre le maire devant une cinquantaine de citoyens à la séance du conseil municipal de lundi dernier.

«Relativement aux différentes possibilités pour l’église, dans la présentation faite aux citoyens il y a quelques mois, nous avons donné l’heure juste à la suite d’une analyse rigoureuse. Nous avons consulté, nous avons visité d’autres endroits également avant de nous positionner et la transformation de l’église est la recommandation que nous avons faite», a rappelé M. Tanguay.

Présent dans la salle, l’ex-maire Gilbert Vallières a tenu à intervenir lui aussi pour s’assurer que la population serait consultée sur la nature d’un projet éventuel. «Le danger est que si vous choisissiez l’option de l’acquisition de l’église, la population n’aura rien à dire si vous n’adoptez pas de règlement d’emprunt», a-t-il précisé. Le maire Tanguay a réitéré que le conseil allait consulter la population. «On ne veut pas se piéger. Nous allons consulter la population en temps opportun.»

Congédiement définitif de l’ex-directrice générale

Le conseil municipal de Saint-Vallier a finalement tiré un trait dans le dossier de son ex-directrice générale, mettant un terme à son contrat de travail sans préavis ni indemnité. Celle-ci avait été suspendue avec solde le 19 mai dernier aux fins d’enquête et sans solde le 20 juin.

La municipalité reproche à son ancienne administratrice de s’être approprié un montant de 20 613,84 $ en congés annuels et congés fériés, en plus d’une somme de 391,62 $ en congés de maladie pour les années 2013 et 2014.

À la fin de 2014, la municipalité a constaté des dépassements de coûts dans un poste de dépenses. Le rapport du vérificateur externe de la municipalité a été présenté en avril avec les mêmes constats. Comme les réponses obtenues de la principale intéressée étaient plutôt curieuses et laconiques selon le maire Tanguay, le conseil municipal avait choisi d’aller plus loin dans ses recherches.

Par voie de résolution, le conseil a mis un terme au contrat de travail de son ex-directrice générale. Il entreprendra maintenant des démarches visant à récupérer les sommes versées en trop, en plus de lancer un concours pour combler le poste administratif en question.