Les équipements de TSS-CA iront au Sanatorium Bégin

LAC-ETCHEMIN. Après avoir décidé de mettre un terme au contrat avec Télé-Surveillance Santé Chaudière Appalaches (TSS-CA) pour la gestion des prêts d’équipements et d’aides techniques pour les personnes à mobilité réduite et le maintien à domicile, la direction du Centre intégré de Santé et Services sociaux (CISSS-CA) annonce qu’elle transfèrera ces équipements au sous-sol du Centre de santé des Etchemins.

C’est ce qu’a confirmé le PDG de l’agence régionale, Daniel Paré, en fin d’après-midi vendredi dernier. Ce dernier précise que l’ancien Sanatorium Bégin offrait des locaux adéquats et bien situés permettant de desservir rapidement et efficacement l’ensemble de la région Chaudière-Appalaches. À cet égard, d’autres comme Lévis et Beauceville ont été évalués, mais que celui de Lac-Etchemin offrait le plus d’avantages ainsi qu’un coût d’opération moindre.

S’il reconnaît que cette décision de rapatrier la gestion des aides techniques est difficile pour TSS-CA et les travailleurs concernés, Daniel Paré mentionne que cela permettra de consolider bon nombre d’emplois au sein de son organisation. Il n’écarte pas la possibilité d’embaucher du personnel supplémentaire au besoin, ce qui pourrait donner aux anciens de TSS-CA l’occasion de postuler, s’ils le souhaitent.

Promotion de la télésurveillance

CISSS et TSS-CA ont récemment signé un contrat d’un an pour le maintien de la télésurveillance. Ce service, tout comme les autres, demeure toutefois à l’étude par l’entité régionale qui n’écarte toutefois pas la possibilité de signer un contrat à long terme avec l’entreprise etcheminoise.

«Nous croyons que TSS-CA a le personnel et l’expertise pour offrir ce service au-delà de la région Chaudière-Appalaches et nous sommes prêts à en faire la promotion dans d’autres régions du Québec. Cela prend un bon partenaire d’affaires et c’est dans cet esprit que se dérouleront les prochaines négociations. Ce qui nous importe, c’est que la prestation de service soit de qualité et au meilleur coût possible pour les utilisateurs», poursuit M. Paré qui salue la prévoyance des gestionnaires de TSS-CA qui avaient accumulé un bon fond de prévoyance pour le remplacement de sa technologie.

Claude Gagnon a confirmé que les discussions entre les deux parties étaient bien amorcées et il a dit espérer que celles-ci se termineront sur une note positive pour l’entreprise qui, affirme-t-il, serait prête à étendre son activité de télésurveillance dans d’autres régions.

Invitée à commenter ces décisions du CISSS, la députée-ministre Dominique Vien a souligné qu’elle suivait le dossier de près et qu’elle préférait attendre que les négociations se terminent afin de ne pas nuire au processus.

Long processus

Dans tout le branle-bas des dernières semaines, Daniel Paré rappelle que les décisions prises par le CISSS est le fruit d’un processus lancé il y a deux ans, alors qu’il était PDG de l’Agence de la Santé et des Services sociaux de Chaudière-Appalaches. «Il était important de revoir ce contrat qui datait de plusieurs années, car on voyait la possibilité de faire des économies et de créer une nouvelle synergie en mettant l’ensemble de nos ressources en commun», précise M. Paré qui ajoute que le processus d’évaluation est le même pour TSS-CA que pour l’ensemble des services sous la gouverne de la nouvelle organisation.

Une offre de contrat a été déposée en novembre 2014 auprès de TSS-CA qui l’avait rejetée avant de déposer une nouvelle contre-offre qui a elle aussi été rejetée en mars 2015. Avec l’entrée en vigueur de la loi 10 et la création du nouveau CISSS, les deux parties ont signé un contrat d’un an qui se terminera le 31 mars prochain.

Le déménagement dans les locaux de l’homme d’affaires Daniel Gagnon, qui devait se faire en décembre dernier, a été mis de côté et TSS-CA qui devra toutefois couvrir les frais associés à ceux-ci, soit près de 300 000 $.