Les retombées potentielles du gaz naturel dans Bellechasse maintenant connues

BELLECHASSE. L’étude des retombées économiques d’une éventuelle desserte en gaz naturelle dans Bellechasse a finalement été présentée aux deux députés et ministres de la région qui pourront maintenant relayer l’information à leurs gouvernements respectifs.

Dominique Vien et Steven Blaney ont reçu le document réalisé par la firme Deloite. Celui-ci fait état de retombées plus que positives d’une desserte reliant Lévis et Saint-Damien.

Selon ce document, pas moins de 115 entreprises se brancheraient sur un éventuel réseau et pourraient ainsi voir une diminution considérable de leur facture énergétique. Ces entreprises n’auraient d’autres choix que d’investir tout près de 42 M$ pour s’adapter à l’arrivée du gaz naturel. Les investissements liés au projet généreraient plus de 691 emplois à temps complet et l’arrivée du gaz permettrait une augmentation de la richesse collective de plus de 72,5 M$. Le projet permettrait aussi d’éviter l’émission de 6 000 tonnes de gaz à effet de serre.

Évalué sommairement à 59 M$, c’est devenu un projet collectif dans Bellechasse de se doter d’une infrastructure importante visant à assurer la pérennité des entreprises existantes a fait valoir le préfet de la MRC, Hervé Blais. «C’est important pour nos entreprises qui veulent se distinguer de la compétition ou tout simplement performer à l’interne, pour celles qui ont un pied à terre ailleurs», mentionne-t-il.

«Au moins 32 M$ d’investissements, au minimum, seront réalisés dans des entreprises de la région si on obtient notre desserte, soit par l’achat d’équipements ou des agrandissements, sans compter les 10 M$ prévus pour la conversion des entreprises», indique le directeur général du CLD, Alain Vallières.

Hervé Blais ajoute que les entreprises de la région ont besoin de cette plus-value pour demeurer ou devenir concurrentielles. «Sans les nommer, on sait qu’il y a des entreprises qui n’investiront plus dans Bellechasse s’il n’y a pas de gaz naturel. Une entreprise qui cesse d’investir risque de nous quitter dans un avenir rapproché. Comme on a déjà de la difficulté à retenir certaines d’entre elles, que d’autres ont déjà quitté ou ont relocalisé certains de leurs services, l’équation est facile à faire. Il faut qu’on réagisse.»

Les intervenants bellechassois estiment avoir maintenant fait tous les devoirs requis pour obtenir une réponse positive à leur demande estime Alain Vallières. «C’était le dernier grand devoir. Le milieu a toujours dit oui aux demandes qui lui étaient formulées. »

Pour Hervé Blais, il est certain que c’est un processus qui aura été long. «On nous a demandé des choses qui ne l’ont pas été ailleurs. La production d’une telle étude sur les retombées économiques, c’est une première et nous avons répondu par l’affirmative. On espère avoir prouvé que notre demande n’est pas farfelue et qu’elle correspond à des besoins. La consommation estimée est réelle également. Il n’y aura pas de mauvaise surprise là-dedans», conclut-il.

Une rencontre avec des intervenants du gouvernement fédéral sur le sujet est prévue pour le 2 décembre prochain.