La MRC de Bellechasse souhaite conserver un organisme de concertation régionale

BELLECHASSE. L’annonce de l’abolition de certaines structures par le gouvernement du Québec soulève plusieurs questionnements dans les différentes régions du Québec. À la MRC de Bellechasse, on souhaite le maintien d’une certaine concertation régionale malgré la disparition des Conférences régionales des élus (es) (CRÉ).

Le préfet de la MRC, Hervé Blais, a du mal à comprendre la vision d’avenir du gouvernement Couillard. «On nage dans le brouillard, sa vision d’avenir demeure floue.» Il demeure toutefois convaincu de la nécessité de conserver un organisme de concertation régionale. « Ça peut être la CRÉ ou autre chose, mais faut qu’on puisse se concerter sur certains dossiers.»

Même son de cloche du côté du directeur général de la MRC, Clément Fillion, qui estime toutefois que les CRÉ ont peut-être outrepassé leur mandat avec le temps. «Les Conférences régionales des élus ont été créées dans ce but, pour combler un besoin de concertation dans les milieux comme l’étaient les CRCD à l’époque. Peut-être qu’ils ont débordé un peu de leur rôle premier, mais bon.»

Les CLD, une porte d’entrée

L’abolition des CLD est une autre chose qui fait sourciller le préfet de la MRC de Bellechasse Hervé Blais. Selon lui, les villes et les régions n’œuvrent pas dans le même contexte en matière de développement économique. «S’il y a trop d’organismes ayant la même mission à Québec, c’est une chose, mais ce n’est pas le cas chez nous.»

M. Blais observe par ailleurs que les maires de certaines grandes villes semblent avoir une grande influence auprès des décideurs. «Montréal et Québec dictent leurs volontés. On est en train de «Coderriser» et de «Labeaumiser» le Québec. Que restera-t-il comme pouvoirs et comme expertise aux régions après tout ça ?»

Clément Fillion aurait souhaité que la MRC ait le choix de maintenir ou d’intégrer un organisme comme le CLD dans sa structure. «Nous sommes dans les mêmes locaux chez nous, mais ce n’est pas le cas partout. Le problème demeure la coupe dans les budgets. Le Pacte rural pourrait-t-il servir au développement économique? On n’a pas encore de réponse», se questionne M. Fillion qui comprend toutefois l’exercice comptable auquel se livre le gouvernement.