PKP parle de souveraineté à Saint-Anselme

SAINT-ANSELME. Pierre-Karl Péladeau s’est arrêté dans Bellechasse dimanche dans le but de mousser sa candidature à la chefferie du Parti Québécois et se mettre au diapason sur certains dossiers régionaux.

«C’est une rencontre de militants, avec des gens qui partagent les mêmes convictions, les mêmes idéaux et les mêmes orientations alors ça me donne l’occasion de les rencontrer pour leur expliquer pourquoi j’ai fait le saut en politique et de mettre en valeur le fait que mon objectif est de faire du Québec un pays souverain», a soutenu M. Péladeau.

L’un de ses adversaires dans la course à la chefferie, Jean-François Lisée, laisse entendre que de trop parler de la souveraineté serait une erreur, Pierre-Karl Péladeau préfère plutôt mettre de l’avant l’article 1 de son parti, la souveraineté. «Je trouve étonnant qu’on ne veuille pas en parler. Moi, je n’ai pas de problème avec l’article 1 au contraire, c’est la raison pour laquelle je me suis engagé en politique. C’est en parlant et illustrant le projet qu’on réussira à convaincre des gens.»

Le député de Saint-Jérôme a également parlé d’économie lors de son discours prononcé devant les militants. Il a, entre autres, évoqué l’importance de développer des PME dans les régions québécoises et déploré certaines coupes effectuées par les libéraux. Selon lui, les coupes dans certaines organisations en région, dont les CRÉ et les CLD, pourraient avoir des effets néfastes sur le Québec à long terme. «On se doit de continuer d’accompagner nos entreprises sinon, c’est dans 10-15 ou 20 ans qu’on en subira les conséquences.»

Il estime par ailleurs que le gouvernement libéral actuel va trop loin dans son désir de simplifier le rôle de Québec. «En plus d’être fédéraliste, le gouvernement Couillard est contre le modèle québécois. On l’entend dire à l’occasion qu’il veut faire du Québec une province comme les autres. Nous ne sommes pas une province comme les autres. Nous avons notre propre culture, notre propre langue et notre propre histoire. Comment voulez-vous qu’on soit une province comme les autres. C’est impossible», a lancé le candidat à la chefferie du PQ.

La Coalition gaz naturel souhaite son appui

Après s’être adressé aux militants présents sur place, M. Péladeau a pris quelques minutes pour rencontrer des représentants de la Coalition gaz naturel Bellechasse venus le voir.

M. Péladeau n’a pas tardé à blâmer Ottawa pour les retards dans l’évolution du dossier. «Je comprends très bien leur point de vue, sans toutefois connaitre tous les éléments du dossier. Je trouve tout de même désolant que le gouvernement fédéral se traine les pieds dans cette histoire. Pourquoi on tarde tant à prendre une décision. Va-t-elle à l’encontre d’intérêts qui seraient désavantagés? On peut se permettre de le penser. Je vais m’y intéresser davantage dès la prochaine rentrée parlementaire.»

Ayant annoncé ses couleurs sur les motivations qui l’ont incité à se lancer en politique, M. Péladeau a saisi la balle au bond. «C’est un autre exemple qui illustre que la souveraineté du Québec est ce qui nous permettra de prendre nos propres décisions et de répondre à nos besoins. Les décisions sont prises ailleurs et pas nécessairement dans les meilleurs intérêts du Québec.»

Selon lui, la faible représentativité du Québec au sein du gouvernement conservateur est un handicap dans le moment. «Notre influence est quasi inexistante à Ottawa. Le Canada peut être gouverné sans le Québec. On le voit très bien actuellement avec seulement 5 députés conservateurs au Québec. Notre influence politique deviendra moins importante et celle des autres provinces l’inverse. C’est normal que lorsque vous avez une représentation plus importante dans d’autres régions au pays que les politiques favorisent ces régions.»