Des membres du SFPQ manifestent à Beaumont

SYNDICAT. Des membres du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) de la région Québec Chaudière-Appalaches ont profité de la visite du président du Conseil du trésor Martin Coiteux à Beaumont pour dénoncer les mesures d’austérité actuellement mises en place par le gouvernement du Québec.

L’évènement avait lieu ce vendredi à la salle paroissiale de Beaumont dans le cadre d’un dîner-conférence organisé par la Chambre de commerce Bellechasse-Etchemins. Le président régional du SFPQ, Steve Dorval, accompagné d’une quarantaine de délégués représentant l’ensemble des ministères et organismes de la région de Chaudière-Appalaches, a dénoncé les propositions du gouvernement libéral pour le renouvellement des conventions collectives du secteur public. Rappelons que les offres gouvernementales prévoient un gel salarial de deux ans et une augmentation de 1 % par année, pour les trois années suivantes.

«Considérant un coût de la vie estimée autour de 2 % par année, le gouvernement appauvrit les employés de l’État de 7 % sur 5 ans seulement au chapitre de la rémunération. Martin Coiteux n’a aucun respect pour ses propres employés. Je déplore également les reculs exigés par le gouvernement au régime de retraite des employés de l’État», s’est indigné le président régional.

Le Syndicat a notamment proposé des mesures afin de réduire la précarité des emplois et diminuer le recours à la sous-traitance. «Ces propositions sont restées sans réponse de la part de l’employeur tout comme pour les multiples propositions transmises afin d’améliorer pour le financement des services publics. Ce n’est pas par nécessité, mais pour des raisons idéologiques que le gouvernement met en place ces mesures d’austérité», indique monsieur Dorval.

Tenant compte de la perte du pouvoir d’achat sur la rémunération et de la perte de conditions au régime de retraite ainsi que la diminution de 5 journées dans la banque de congés de maladie, l’offre de Martin Coiteux réduira de 18 % les conditions de travail dans la fonction publique et parapublique au cours des 5 prochaines années selon le syndicat.

Le ministre demeure ferme

Le ministre Coiteux a semblé peu ébranlé par la présence des manifestants souhaitant demeurer ferme dans le virage actuellement en cours. «On a fait des offres qui sont compatibles avec deux choses. Premièrement, on ne veut pas retourner en déficit après tous les efforts que l’on est en train de faire et deux, on ne veut pas aller chercher davantage d’argent dans les poches des citoyens et payer pour des choses qu’on ne peut s’offrir avec les taxes actuelles.»

M. Coiteux estime ainsi les offres justes et raisonnables. «Il y a des propositions sur la table qui sont intéressantes pour les deux partis. Avec un peu d’ouverture, je suis optimiste.»