Elizabeth May de passage à Lac-Etchemin

POLITIQUE. La chef du Parti Vert du Canada, Elizabeth May, était de passage à Lac-Etchemin le jeudi 3 septembre afin de supporter son candidat dans Bellechasse-Les-Etchemins-Lévis, André Bélisle.

Mme May a rencontré une trentaine de militants dans le cadre d’un rassemblement partisan tenu au Resto Jos Blo de l’endroit. Elle a mentionné aux personnes présentes qu’elle croyait de plus en plus aux chances de son parti de faire élire quelques députés au Québec, notamment dans Bellechasse-Les Etchemins-Lévis où, croit-elle, M. Bélisle pourrait être un sérieux aspirant au siège occupé par le député sortant Steven Blaney.

À cet effet, elle ne s’est pas dite offusquée outre mesure par le déclenchement hâtif de l’actuelle campagne qui a permis à son parti d’avoir plus de temps pour rencontrer les gens et expliquer le contenu de son programme. «Comme nous n’avons pas la taille ni les moyens des trois partis principaux, nous sommes toujours disponibles pour répondre aux questions des électeurs qui pourraient se laisser tenter par la possibilité de voter pour le Parti Vert», a-t-elle précisé.

La Britanno-Colombienne croit que les gens sont plus ouverts aux idées du Parti Vert, notamment dans le dossier du pipeline d’Énergie-Est. «Il existe une certaine solidarité entre les gens du Québec et de la Colombie-Britannique, où nous faisons face à des projets similaires. Il faut protéger nos cours d’eau, les espèces s’y trouvant en plus de lutter contre les changements climatiques», a-t-elle indiqué en tenant le temps de préciser que le pétrole brut représentait une menace pour l’environnement et n’apportait rien de bon à l’économie canadienne.

Mme May et M. Bélisle ont tenu à rappeler que leur formation politique n’était pas le parti d’une seule cause, mentionnant toutefois que la stimulation de l’économie et de l’emploi, notamment au Québec, doit passer par l’environnement. «Il faut diversifier notre économie en mettant en place des usines axées sur les énergies renouvelables et les nouvelles technologies, tout en appuyant nos industries traditionnelles comme la forêt et l’agriculture», ont-ils mentionné à l’unisson.

André Bélisle dit que des études menées par un consortium d’universités canadiennes prouvaient le potentiel des énergies aux énergies vertes qui, ajoute-t-il, offrent un potentiel d’emploi dix fois supérieur au pétrole.

Être près des électeurs

André Bélisle et Elizabeth May ont souligné, par ailleurs, que leur formation politique voulait faire de la politique autrement. «Il faut mettre le député au service de ses citoyens, pas des corporations comme c’est le cas pour les Conservateurs», croit André Bélisle, propos auxquels acquiesce sa chef. «Mon rôle, comme députée, c’est d’expliquer à Ottawa ce que veulent mes électeurs, pas le contraire.»

Visibilité à développer

Si le Parti Vert présente des candidats dans toutes les circonscriptions du pays, Elizabeth May sait qu’il y a encore beaucoup de travail à faire pour que le message passe, notamment dans les médias nationaux. «Nous avons tenu plusieurs points et conférences de presse afin de présenter d’importants points de notre programme. Malheureusement, peu de choses ont été diffusées dans les grands médias qui semblent nous bouder», indique-t-elle en ajoutant que son parti fait déjà grand usage des médias sociaux et continuera à le faire dans le futur.

Le Parti Vert présentera sous peu un projet de budget équilibré et solide basé, selon André Bélisle, sur les aspects fondamentaux de l’économie canadienne. Le soutien aux fermes familiales et aux entreprises œuvrant en périphérie de celles-ci, la renaissance de l’industrie forestière, la santé des aînés, l’accès à des logements salubres et abordables, l’avenir de Davie ainsi que la mise en place d’un réseau de transport collectif adapté à la région et aux besoins des gens d’ici font partie de ses priorités.