Le lobbyisme des ONBL sous la loupe

POLITIQUE. Le commissaire au lobbyisme accepte de donner suite à la demande du ministre Jean-Marc Fournier de réaliser une étude sur une possible obligation ou non des organismes à but non lucratif (OBNL) de suivre les règles d’encadrement du lobbyisme.

Cette étude permettra notamment de recenser les difficultés exposées par les OBNL sur le sujet. Un nombre important de critiques ont été observées depuis la présentation du projet de loi 56 portant sur la transparence en matière de lobbyisme à l’Assemblée nationale le 12 juin dernier. La recommandation d’élargir le champ d’application de la Loi à tous les groupes et regroupements non constitués en personnes morales est celle qui a reçu les critiques les plus virulentes.

La nouvelle réjouit la directrice de la Corporation de développement communautaire de Bellechasse, Guylaine Aubin, qui estime qu’une rencontre avec la ministre responsable de Chaudière-Appalaches, Dominique Vien, il y a quelques jours, a permis aux groupes communautaires d’illustrer la problématique. «On a eu une bonne écoute. Il n’y aura pas de consultations en janvier pour le moment alors le gouvernement semble constater que la loi aurait des impacts particuliers pour nos groupes», a fait valoir Mme Aubin.

«Si nous devenons des lobbyistes, ça ne marchera plus», soulignait la directrice générale du Centre-Femmes de Bellechasse, Marjolaine Montminy, lors d’une rencontre des groupes communautaires de la région il y a quelques semaines. «Nous ne serons plus en mesure de parler à notre députée sans devoir s’inscrire, on ne pourra même plus lui dire bonjour. Les sous que l’on demande sont pour améliorer le fonctionnement de nos organisations, pour une meilleure reconnaissance et pour améliorer le sort de nos employés», a-elle confié.