La sécurité des aînés en priorité

LAC-ETCHEMIN. Des aînés bien informés sont plus en sécurité et peuvent mieux se défendre contre des comportements à risques, ou encore des membres de leur entourage qui chercheraient à tirer avantage de leur vulnérabilité.

C’est le message lancé par Louis Plamondon, juriste, sociologue et administrateur à l’Association québécoise des droits des retraités (AQDR), lors d’une journée de formation tenue le 14 octobre dernier au Centre culturel de Lac-Etchemin.

De passage dans la région dans le cadre d’une tournée provinciale de l’AQDR, M. Plamondon a remis aux participants un exemplaire du guide « Vieillir en sécurité » dans lequel les aînés peuvent procéder à une évaluation de leur sécurité et des dangers auxquels ils peuvent être confrontés. « Cet ouvrage fournit des indicateurs permettant de détecter de potentiels abuseurs en évaluant le comportement des gens qui nous entourent », signale M. Plamondon.

Ce dernier ajoute que cet outil, publié à plus de 500 000 exemplaires, a été construit à partir d’une étude internationale répertoriant 360 situations lors desquelles des personnes âgées ont été victimes d’abus de nature physique, psychologique, financière ou autres.

Les participants à cette rencontre organisée par l’AQDR Beauce-Etchemins ont également discuté de sécurité dans les résidences privées pour personnes âgées. M. Plamondon précise que le processus de certification de ces résidences amorcé en 2007 avait permis d’améliorer grandement la gestion des droits des résidents, qu’il s’agisse du droit à l’information, du contrôle des prix en fonction des prix offerts, ou encore de la surveillance judiciaire des employés appelés à travailler dans ce type de résidences.

Baux de location

Louis Plamondon souligne également qu’une analyse des baux de location lancée en 2011-2012 par l’AQDR avait permis de noter l’imposition de nombreuses clauses « non-valides » par des propriétaires de résidences privées partout au Québec et qu’à cet égard, il importait d’informer les gens à ce sujet. « Les ainés sont de plus en plus au courant de tous ces détails et on reçoit de nombreux appels pour cela. On a demandé à ce qu’une nouvelle catégorie de baux soit créée spécifiquement pour les résidences privées et nous avons eu gain de cause », explique-t-il.

Parmi les clauses illégales les plus fréquentes, selon M. Plamondon, on retrouverait l’imposition de dépôts de toutes sortes aux résidents alors que le seul dépôt qui peut être légalement exigé est celui du premier mois de loyer.

Par ailleurs, le juriste ne croit pas que la situation dans les résidences privées de Chaudière-Appalaches ne soit pire ou mieux qu’ailleurs. Il en a toutefois contre l’attitude autoritaires de certains propriétaires de résidences qui, dit-il, ont parfois tendance à infantiliser leurs locataires ou résidents « qui paient souvent le gros prix pour un logement tout inclus, mais n’ont pas toujours le respect auquel ils ont droit », conclut-il.