Portage comprend mal le geste

SOCIÉTÉ. La direction de Portage tient à se faire rassurante à la suite de la fugue de trois jeunes d’âge mineur ayant quitté les installations de Saint-Malachie sans prévenir personne dimanche dernier.

La directrice des communications chez Portage, Seychelle Harding, indique que des événements du genre sont peu communs. «À Saint-Malachie, c’est quelquechose qui arrive très rarement. Les jeunes qui vont chez Portage y sont en grande majorité de manière volontaire. Il n’y a pas de clôture, pas de porte verrouillée, les gens qui veulent quitter n’ont qu’à le dire et nous faisons les démarches qui s’imposent. Ce sont tous des jeunes mineurs, il ne faut pas l’oublier. Une vingtaine de jeunes y sont actuellement hébergés.»

Dans ce cas-ci, les jeunes ont toutefois décidé de partir d’eux-mêmes rappelle Mme Harding. «Des résidents les ont vus quitter en direction de la montagne et sans aviser personne. C’est pourquoi possiblement on a utilisé le terme fugueur. Le directeur en place est là depuis quatre ans et c’est la première fois que cela se produit».

Elle comprend mal pourquoi les trois pensionnaires de la résidence n’ont prévenu personne de leurs intentions. «Les jeunes sont au fait qu’ils peuvent quitter et qu’ils n’ont qu’à le dire. C’est peut-être leur jeunesse, leur passé difficile dans certains cas et leur côté rebelle qui les poussent peut-être à agir ainsi. Il y a un protocole en place pour que l’on puisse réagir. La Sûreté du Québec est mise à contribution, l’urgence sociale et les parents sont contactés sur le champ. Il arrive que cela se produise dans d’autres centres aussi, mais très rarement.»

Les jeunes fugueurs, deux originaires du Saguenay et l’autre de la région de Québec, suivaient un programme de réadaptation en toxicomanie. Ils étaient partis de l’établissement depuis 20 h 30 et se sont introduits dans une ou deux cabanes à sucre cherchant de la nourriture. Deux d’entre eux ont été retracés sur le chemin de la rivière Etchemin à Saint-Malachie vers midi et le troisième vers 14 h dans un établissement de cette même municipalité.

L’un des trois jeunes faisait partie d’un centre jeunesse et voudrait maintenant revenir tout comme un autre jeune qui était là de son propre chef.