Dominique Maltais prépare son après-carrière

SPORT. Sans vouloir mettre un terme à sa carrière sportive immédiatement, Dominique Maltais prépare déjà son avenir et aimerait bien que le snowboardcross en fasse partie.

De passage au Mont Orignal lors d’une récente étape de la Coupe Québec, l’athlète native de Petite-Rivière-Saint-François dans Charlevoix est devenue, avec les années, l’une des personnalités sportives les plus en vue au Québec. Double médaillée olympique en snowboardcross et cinq fois détentrice du Globe de cristal dans sa discipline, elle est consciente d’être devenue un modèle et une inspiration chez certains.

Maltais aimerait toutefois contribuer à rendre son sport plus populaire et surtout mieux organisé au Québec. «Je trouve que la structure chez les jeunes en snowboardcross n’est pas vraiment présente. Je reçois beaucoup de courriels et de messages de jeunes qui ne savent trop comment faire et quoi faire pour débuter. J’ai remarqué qu’il y avait une course du circuit provincial ici alors je souhaitais venir faire un tour», confie l’athlète.

Maintenant dans la mi-trentaine, la principale intéressée avoue être un peu embêtée sur son après-carrière. «J’ai beaucoup de possibilités. Je me suis laissé du temps pour que les choses s’éclaircissent tout en sachant que les événements pourraient bouger rapidement. Je suis en forme, j’ai encore la passion et surtout le désir de vouloir terminer première lorsque je suis en course», indique-t-elle. Comme il s’agit toutefois d’une année post-olympique, Maltais reconnait que la motivation est bien différente et surtout dure à aller chercher. «J’ai été au sommet de mon sport pendant des années et j’ai gagné plusieurs globes de cristal, ce qui démontre ma constance.»

Étant sur le circuit mondial depuis maintenant dix ans, Dominique Maltais dit vouloir redonner au suivant tout en continuant à compétitionner et s’impliquer dans son sport. «Je suis de la première génération qui a eu la chance de faire partie du circuit de la Coupe du monde et j’ai accumulé un bagage intéressant», fait-elle remarquer. «Je mesure l’intérêt envers le sport et la Coupe Québec. Je commence à tirer des ficelles tout en étant consciente que je n’y gagnerai pas ma vie et que je devrai faire autre chose en plus. Je veux en faire un hobby ou un revenu d’appoint. Je suis prête à m’impliquer au niveau provincial, mais sans plus.»

La double médaillée olympique veut partager sa passion et ses connaissances, mais surtout donner aux jeunes le goût de bouger tout en stimulant leur esprit compétitif. «Il faut leur donner le goût de jouer dehors, qu’ils développent et exploitent leurs talents tout en étant conscients que c’est le travail qui fera en sorte que des résultats arriveront. Ce n’est pas parce que tu as vu Marie-Michèle (Gagnon) à la télé que tu gagneras des courses», insiste-t-elle.

Une infrastructure hors pair

Dominique Maltais n’en était pas à sa première visite à la station de ski de Lac-Etchemin. «C’est la troisième fois au minimum que je viens. Il me semble y avoir disputé une course du circuit du Québec il y a quelques années, mais je ne suis pas certaine.»

Elle rejoint celles et ceux qui estiment que le Mont Orignal offre l’un des plus beaux parcs à neige au Québec. «C’est vrai que c’est l’un des plus beaux et on sent une ouverture d’esprit envers les disciplines que l’on peut y pratiquer. Je comprends que certaines stations de ski ont peur des implications associées à une telle installation, sauf qu’ici les gens sont réalistes et au fait qu’il y existe un véritable besoin pour de telles infrastructures. C’est important d’avoir des installations sécuritaires qui vont plaire autant au petit garçon ou à la petite fille de quatre ans qu’à la personne d’un certain âge qui souhaite passer un bon moment à l’extérieur. C’est vraiment réussi», estime-t-elle en terminant.