Une passion tardive pour la course

MARATHON. Âgé de 64 ans, Florent Pelletier de Lac-Etchemin prenait part au récent Marathon de Boston où il a enregistré le meilleur temps de sa jeune carrière de coureur longue distance.

Le résident de Lac-Etchemin a terminé l’épreuve de 42,2 km en 3 h 38,45 sec, prenant le 130e rang parmi les 900 coureurs inscrits chez les 60-64 ans. Ce faisant, il s’est automatiquement qualifié pour les éditions de 2016 et 2017 du mythique marathon auquel il pourra participer chez les 65 ans et plus, cette fois.

«Je m’étais fixé trois objectifs différents en fonction des conditions qui se présenteraient devant moi. Un optimiste de 3 h 35, un réaliste de 3 h 40 et un plus défaitiste de 3 h 50. Finalement, j’étais entre les deux premiers», signale M. Pelletier qui en était seulement à son deuxième marathon à vie. L’an dernier, il avait pris part à celui d’Ottawa qu’il a terminé en un temps de 3 h 41 qui lui avait permis de se qualifier pour celui de Boston où le standard est 3 h 55 pour les 60-64 ans.

M. Pelletier souligne qu’il a été très impressionné par le Marathon de Boston et tout ce qui entoure cet événement qui attire 30 000 participants. «Les conditions de course étaient difficiles. Il faisait froid et nous avons fait face au vent pendant 42 km. Je suis bien heureux d’être passé au travers», poursuit-il. Le résident de Lac-Etchemin s’est dit surtout impressionné par la sécurité et la forte surveillance policière qui sont associées à cet événement, surtout depuis les attentats d’il y a deux ans.

Vocation tardive

Enseignant en technique d’intervention en loisir au Cégep de Rivière-du-Loup et membre d’un club de course dans cette localité, Florent Pelletier ne s’est mis à la course qu’en 2011 alors que son fils François lui lançait le défi de courir avec lui le 10 km du marathon d’Ottawa. Le père et ses deux fils (François et Dominique) ont finalement décidé de courir ensemble les 10 km et de franchir ensemble la ligne d’arrivée. «Je ne pensais jamais que je serais capable de réussir. Après les 500 premiers mètres, j’entendais ces milliers de coureurs qui couraient à l’unisson et j’ai eu rapidement eu la piqûre», mentionne-t-il d’emblée.

Depuis ce premier 10 km, Florent Pelletier et ses fils sont retournés à Ottawa l’année suivante. M. Pelletier a pris part à plusieurs épreuves de ce type à Ottawa, Montréal, Rimouski et Notre-Dame-du-Portage. En 2013, il participait au demi-marathon d’Ottawa avant de se frotter aux 42,2 km en 2014, avec le dénouement que l’on connaît. Entre Ottawa et Boston, il a pris part au demi-marathon de Chicago en septembre dernier, épreuve lors de laquelle il a enregistré le 7e rang de son groupe d’âge.

Dans les prochaines semaines, Florent Pelletier mettra la «pédale douce» alors qu’il prendra part aux 10 km d’Ottawa, de Rimouski (son cinquième) et de Québec (Marathon des Deux-Rives).

Autres participants de la région

Florent Pelletier n’était pas le seul coureur de la région Beauce-Etchemins à prendre part au mythique marathon qui relie la petite localité de Hopkinton à Boston. Réjean Paradis de Saint-Zacharie, un habitué de ce type d’épreuves, a pris le 38e rang dans son groupe d’âge avec un temps de 3 h 28. L’an dernier, il avait terminé premier de son groupe au marathon d’Ottawa.

Ergothérapeute au Centre de santé des Etchemins (CISSS-CA), Lily Poulin de Saint-Georges a terminé l’épreuve avec un chrono de 3 h 45. Inscrite chez les 40-45 ans, elle en était elle aussi à son premier marathon bostonien.