Trois commissions scolaires seront fusionnées

CHAUDIÈRE-APPALACHES. La fusion des commissions scolaires de la Beauce-Etchemins, de la Côte-du-Sud et des Appalaches est inscrite au projet de réforme des organisations scolaires proposé par le ministre de l’Éducation Yves Bolduc. La Commission scolaire des Navigateurs, située à Lévis, sera quant à elle épargnée.

Le ministre Bolduc rencontrait les présidents de la Fédération des commissions scolaires du Québec et de l’Association des commissions scolaires anglophones, le mercredi 19 novembre dernier, pour discuter de ce projet avec eux.

Le lendemain, les présidents des deux associations provinciales rencontraient, à leur tour, les directeurs généraux et présidents de commissions scolaires pour leur présenter les propositions du ministre qui souhaite faire passer le nombre de commissions scolaires de 72 à 46.

En 2012, une étude qui n’avait pas été rendue publique avait été commandée par les trois commissions scolaires qui envisageaient cette même fusion. La Commission scolaire de la Côte-du-Sud avait alors refusé cette proposition qui, selon les conclusions de l’étude, aurait permis des économies de 1,5 M$.

Il avait été clairement indiqué que si l’une des trois commissions scolaires se retirait, le projet n’irait pas de l’avant. «L’étude indiquait que la qualité des services serait maintenue, ce qui était notre objectif premier», partage Charles-Henri Lecours, président de la Commission scolaire de la Beauce-Etchemins. «Une fusion avec la Commission scolaire des Appalaches avait par la suite été considérée, mais elle n’aurait pas eu d’effet significatif et aurait même engendré des coûts», poursuit-il.

Un engagement électoral non tenu

Le premier ministre Philippe Couillard avait indiqué qu’il n’avait pas l’intention de sabrer dans les commissions scolaires lors d’un passage à Thetford Mines pendant la campagne électorale de 2014. «Les gens n’ont pas besoin d’être inquiets quant à leur commission scolaire. Je sais à quel point la proximité avec les commissions scolaires est importante dans les régions», précisait-t-il à ce moment.

«On va couper 500 postes au ministère de l’Éducation à Québec. C’est ce qui pose problème présentement. On va aussi supprimer les directions régionales qui doublaient les commissions scolaires. On veut les conserver les commissions scolaires et on ne fera pas de fusions forcées», avait-il ajouté.

Par Olivier Turcotte, L’Éclaireur-Progrès, avec la collaboration de Claudia Fortier