Une rétrogradation qui fait jaser à Saint-Charles

SAINT-CHARLES. La récente rétrogradation du surintendant des travaux publics de la municipalité de Saint-Charles, Gilles Labrie, en fait sourciller plusieurs chez les citoyens de la municipalité. Celui-ci, qui est aussi pompier, aurait présenté des feuilles de temps contenant quelques irrégularités et du chevauchement salarial dans ses deux tâches se produisait selon le conseil. La sanction imposée par la municipalité est jugée sévère par des citoyens.

La municipalité aurait récemment fait ce constat, exposé par le maire Dominic Roy lors de la séance publique du 7 janvier dernier, séance qui fut ajournée à lundi dernier en raison de l’ambiance qui y régnait par le maire Roy.

Adoptée à quatre conseillers contre deux, la résolution stipule que M. Labrie devait être rétrogradé puisqu’il aurait été payé à la fois comme pompier et comme employé municipal pour environ 90 heures au cours des cinq dernières années, dont 17 heures en 2014.

Les citoyens ayant pris la parole ont tenu à se positionner en faveur de l’employé municipal jugeant la sanction trop sévère alors que les administrations municipales précédentes avaient toléré la situation. Celle-ci pourrait avoir fait l’objet d’une résolution qui devra être cherchée dans les archives de la municipalité.

Candidat à la dernière élection municipale et frère de Gilles, Michel Labrie, a lu et déposé une lettre à cet effet. «C’est au service de la paye d’assurer un suivi adéquat afin que les procédures administratives soient bien effectuées. Même si le conseil municipal a agi avec un manque flagrant de connaissance, un simple ajustement du service de la paye aurait montré une bonne intention du conseil. Il y a eu un manque évident de responsabilité du conseil auprès de son employé», a lancé Michel Labrie devant les quelque soixante-dix personnes présentes.

«Dans les années 80′, le conseil municipal de l’époque avait décidé de ne pas soustraire le temps de l’employé municipal même s’il recevait une rémunération comme pompier. D’autres entreprises ou corporations faisaient la même chose dont Meubles Idéal», a ajouté Michel Labrie. Il n’a toutefois pas obtenu la rétractation et les excuses souhaitées lors de la séance. «On va vérifier s’il y a une résolution et si c’est le cas, on va l’honorer. Il devra toutefois y avoir un écrit. C’est évident qu’on va faire des recherches», a toutefois précisé le maire Dominic Roy.

D’autres citoyens ont estimé que le volet administratif de la municipalité a le devoir de gérer le temps de ses employés, d’assurer un certain contrôle et de faire les vérifications qui s’imposent. Le maire Roy a admis que la façon de faire de la municipalité était peut-être à revoir.

Labrieville

D’autres ont laissé entendre qu’il s’agissait possiblement d’une mésentente entre individus. L’utilisation du terme Labrieville pour décrire Saint-Charles par le maire actuel alors candidat, pourrait avoir mis le feu aux poudres. «Ça me semble plus une guerre de famille plutôt que d’assurer une saine gestion de la municipalité», a lancé un citoyen au maire Dominic Roy. «Depuis la dernière campagne électorale, c’est une guerre avec les Labrie et tu veux la peau de tous les Labrie», lui a lancé un autre citoyen, soutenant que des menaces semblables avaient été proférées à l’endroit du chef du service incendie, Raynald Labrie, frère de Gilles, puisque ce dernier s’était impliqué dans la dernière campagne électorale.

Le maire a rétorqué qu’il s’en remettrait au jugement du Directeur général des élections sur le sujet, puisque le dossier a fait l’objet d’une plainte à l’époque. «Si le Directeur général des élections juge que parce que c’est un employé de la municipalité et qu’il s’est mêlé d’une élection et qu’il estime qu’il doit être tassé, on va le tasser. Sauf que s’il est blanchi ce sera tout.» Rencontré aux termes de l’assemblée, Dominic Roy précise que les litiges actuels n’ont pas de lien avec la dernière campagne.