Un appui fort apprécié pour Ryan et sa famille

SAINT-ZACHARIE. Le prochain Show Business des Etchemins, qui se déroulera les 20 et 21 mars à l’auditorium de l’école des Appalaches de Sainte-Justine, servira à venir en aide au petit Ryan Bussières de Saint-Zacharie et les membres de sa famille.

Âgé de 10 ans, Ryan fait face à divers problèmes de santé qui nuisent à sa qualité de vie et nécessitent une attention particulière de la part de ses parents et ses proches. «Nous sommes très heureux de la démarche entreprise par Carmelle Laflamme de la Maison du Tournant de Lac-Etchemin, qui a déposé la candidature de Ryan pour le Show Business des Etchemins. Nous sommes encore plus heureux que les organisateurs aient accepté de nous aider», signale sa mère, Jessika Bussières.

Cette dernière souligne que les fonds venant de ces deux représentations serviront à l’acquisition de jeux extérieurs qui aideront à développer les capacités sensorielles et motrices de son enfant, à l’achat d’un ordinateur pour celui-ci, en plus d’aider la famille à assumer des frais d’orthophonie au privé.

La situation du petit Ryan Bussières est particulière du fait qu’il est atteint de quatre problèmes de santé ou handicaps spécifiques. D’une part, il souffre d’autisme, handicap qui a été diagnostiqué alors qu’il n’avait que 4 ans. Il est aussi atteint du syndrome du X fragile, maladie génétique entraînant une déficience intellectuelle. À cela s’ajoute un trouble de l’attention et de l’hyperactivité (TDAH) ainsi que la dyspraxie, problème qui empêche les personnes qui en sont atteintes de répéter les mots comme ils les entendent.

Pour l’aider à régler ces problèmes ou à tout le moins les atténuer, une orthophoniste travaille avec lui. Il en coûte toutefois 80 $ l’heure, plus les frais de déplacement, pour ces rencontres qui ont lieu sur une base mensuelle seulement.

Après avoir amorcé son parcours scolaire dans une classe spéciale pour autistes à Notre-Dame-des-Pins, Ryan est maintenant inscrit dans une classe spéciale à l’école du Trait d’Union de Saint-Prosper. Celle-ci ne compte que cinq élèves qui ont tous des problèmes de déficience intellectuelle. Il fréquente aussi la Maison du Tournant une fin de semaine par mois, ce qui permet à la famille à profiter d’un certain répit. «Ces séjours ont aussi du bon pour Ryan qui a appris à faire confiance à d’autres personnes que sa mère», précise Mme Bussières.

Autres problèmes familiaux

Soulignons que Ryan n’est pas le seul enfant de la famille à présenter des problématiques de santé ou autres. La cadette, Amélie, souffre d’insuffisance rénale chronique, maladie qui a été diagnostiquée il y a trois ans. Cette dernière est suivie par un néphrologue du CHUL et doit se soumettre à un régime alimentaire strict. Des traitements de dialyse pourraient lui être imposés à l’adolescence.

L’ainé, Malcolm, vit en famille d’accueil sur semaine et passe les weekends à la maison. Son père, Réal Guay, souligne que le jeune homme de 15 ans a de bonnes notes à l’école et aspire à des études en technique policière dans le futur.

Démarches contre la SAAQ

Jessika Bussières précise que l’appui du Show Business est le bienvenu d’autant plus que la famille ne roule pas sur l’or. Madame a dû quitter son emploi pour se consacrer à temps plein à Ryan en 2008. Son conjoint, Réal Guay, a subi un grave accident de la route en 2009. Celui-ci a subi un traumatisme crânien de gravité 4 et souffre, depuis ce temps, de migraines répétées, de pertes de mémoire ainsi que de maux de cœur qui l’empêchent de travailler.

M. Guay doit cependant se battre contre la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) qui ne lui verse qu’une indemnité hebdomadaire de 500 $, ce qui à ses dires est loin de suffire à ses besoins et ceux de sa famille. «J’étais un gars qui n’avait pas peur de l’ouvrage et maintenant, je dois constamment faire appel à des gens pour qu’ils m’aident, que ce soit pour les opérations de mon érablière, les réparations de la maison ou autre. Chaque petite tâche me demande plus de temps et d’énergie, ce que je n’ai plus», précise le père de famille.

Ce dernier a entamé, avec l’aide de l’avocat Marc Bellemare, des démarches afin d’obtenir une indemnité plus importante et récurrente de la SAAQ, qui l’avait déclaré apte à reprendre le travail, ce qui, rappelle-t-il, est loin d’être le cas.