La route 281 privilégiée par le Comité santé de la MRC

SANTÉ. Les municipalités de la route 281 devront être privilégiées lorsque l’opportunité d’ajouter un médecin pouvant servir la clientèle de Bellechasse se présentera.

C’est du moins le souhait exprimé par le Comité santé de la MRC de Bellechasse qui réfléchit actuellement à plusieurs pistes de solution relativement à la desserte sur le territoire. La municipalité de Saint-Raphaël serait actuellement la mieux placée pour répondre à cette idée selon plusieurs. Il serait intéressant d’envisager une desserte commune de Saint-Raphaël – Saint-Charles et ainsi combler les deux besoins ont convenu les membres du Comité lors d’une rencontre avec les intervenants du CISSS Chaudière-Appalaches au cours des dernières semaines.

Plusieurs éléments amènent le Comité à intensifier ses réflexions. Le président, Jean-Paul Lacroix, explique que le maintien de services sur chacun des axes routiers a toujours été au cœur des réflexions du groupe. «Le comité a priorisé la route 281 pour la suite des choses, car la route 277 est maintenant bien nantie et la route 279 est sur le point de se sécuriser avec la possibilité que la Coopérative de santé des Monts de Bellechasse à Saint-Damien devienne un GMF dans le futur. Le départ récent d’un médecin (Dr Bernier) à Saint-Raphaël vers Saint-Anselme amène ce constat. Un agrandissement à Saint-Charles offre également de belles possibilités».

Si la route 281 a pu compter sur une douzaine de médecins lorsque l’hôpital d’Armagh était actif, la situation a bien changé remarque M. Lacroix. «On vit avec notre passé. Nous étions très bien organisés sauf que des mouvements auraient dû être faits. On savait qu’il y avait une échéance, sauf qu’il y a eu des mouvements de médecins imprévus. On doit aussi composer avec les nombreux départs à la retraite passés et futurs.»

Les groupes de médecine familiale (GMF) représentent une solution selon lui. «Les GMF seront la porte d’entrée pour une organisation qui aura une structure attrayante pour les médecins, surtout où il n’y a pas de super cliniques comme chez nous. Saint-Raphaël a déjà une infrastructure, Saint-Michel également, mais n’a pas de médecin. Un nouveau médecin pourrait s’intégrer au GMF existant à Saint-Charles. Les opportunités existent.»

Les milieux se positionnent

Chez les élus, les réflexions s’accélèrent. À Saint-Charles, le maire Dominic Roy mentionne que des médecins se sont montrés intéressés à venir travailler dans sa municipalité. «Nous avons toujours un médecin (Dr Falardeau) chez nous qui souhaite œuvrer encore quelques années. Les pharmaciennes propriétaires de l’édifice qui abrite la clinique ont procédé à un réaménagement des locaux de la clinique récemment qui comprend maintenant trois bureaux pour des médecins et un autre pour une infirmière-praticienne. Nous aurons des lieux pour recevoir des médecins dans Bellechasse, il nous reste maintenant à en convaincre.»

Il rappelle que les médecins sont des travailleurs autonomes et qu’ils choisiront l’endroit où ils souhaitent travailler à la toute fin. «Nous avons un GMF avec Sainte-Claire. L’agence jouera assurément son rôle et insistera pour qu’un médecin puisse œuvrer sur la route 279 ou la route 281. Selon moi, une alliance entre la route 279 et la route 281 serait louable, pourvu que le patient soit au cœur de la démarche.» À Saint-Raphaël, le départ du Dr Bernier crée une problématique et le milieu se positionne selon le maire Gilles Breton. «Seul le Dr Roy demeure en fonction, mais il se dirige lentement vers la retraite. On doit se réorganiser, à la fois pour la clinique médicale, mais aussi le pharmacien actuellement en place. Il y aura un comité qui sera formé de gens de Saint-Raphaël, mais aussi de communautés environnantes, car c’est important pour la route 281. Il nous faut garder un médecin et préparer une relève. Nous allons structurer notre comité et après on pourra lancer des messages», à son avis.

Pour le président de la Coopérative de santé des Monts de Bellechasse, Guy Boudreau, la possibilité que la Coop santé puisse devenir un GMF, car elle est affiliée à l’UMF de Saint-Romuald serait une bonne nouvelle. «Il y avait cependant une réticence à Saint-Romuald dans le passé d’aller de l’avant avec une telle idée.»

Il se souvient qu’au début des années 90′, une douzaine de médecins œuvraient sur le territoire que dessert la Coop aujourd’hui. «Le dernier médecin de Saint-Damien a quitté en 2002. Un médecin est revenu périodiquement à Armagh par la suite sauf que son séjour fut bref. Il faut se rappeler que la priorité de mettre sur pied une coopérative de santé sur ce territoire date de 2002. Il y a déjà eu un projet de coopérative médicale aussi à Saint-Vallier, mais qui n’a jamais démarré.»

La venue d’un nouveau médecin à la coopérative, de même que l’ajout d’une infirmière-praticienne spécialisée (IPS) vient pratiquement assurer la survie de la Coop en offrant un service 5 jours/semaine et permet d’augmenter le nombre de patients desservis. La Coop se lancera bientôt dans une campagne de financement dans le but de sécuriser ses actifs et son membership.