GC Bois Franc revivra à Saint-Camille

L’entreprise GC Bois Franc renaitre bientôt à Saint-Camille grâce à une entente entre deux promoteurs de la région et une complémentarité évidente pour la production de la matière.

Si la production de granules à cet endroit était déjà acquise grâce à l’initiative de Sylvain Corriveau de Saint-Magloire, Marco Tanguay de Sainte-Justine cherchait un endroit pour obtenir du temps de sciage additionnel pour son entreprise Bois Quartex et l’idée de remettre en fonction l’équipement de sciage déjà sur place lui est venue.

"L’équipement est déjà là et appartient à GC Bois Francs. Moi je serai, en quelques sorte un forfaitaire de l’entreprise. GC Bois Francs deviendra mon fournisseur de services. Une partie de l’horaire de sciage sera pour Bois Quartex et l’autre sera pour un client de la région de Laval, un client avec qui on fait des affaires depuis une quinzaine d’années déjà. C’est un client à long terme. "

Bois Quartex utilisera à peu près de 25 à 30% de la capacité de sciage " précise Marco Tanguay. " On a étudié quelques options. Près de la frontière du Vermont, à Lac-Mégantic, dans la région de Drummondville et à Saint-Camille. On a fait des scénarios avec chacune des usines et ce qui nous a attiré à Saint-Camille, c’est la proximité de l’approvisionnement, la complémentarité avec Sainte-Justine, les facilités de transport avec le Maine et l’usine de granule. "

L’idée a naturellement réjoui Sylvain Corriveau qui voit dans la situation une belle complémentarité. "La venue de Quartex est une bonne nouvelle, car ça va nous permettre d’être complémentaires. Personnellement, c’est du matériel que je n’aurai pas besoin d’acheter " précise-t-il en ajoutant que l’opportunité de diminuer les coûts d’opération lui a plus également. " On n’a pas le choix de marcher ensemble. Faut se tenir. En s’unissant, on diminuera les coûts d’opération. Le marché du bois est volatile alors faut trouver des solutions pour diminuer les coûts. L’étude de marché que l’on a faite sur les granules nous montre que les entreprises d’ici pourraient faire le saut une fois que la marchandise sera disponible à proximité. Certains ont déjà leur fournisseur. Nous, on aura notre camion pour le transport. " L’entreprise pourrait produire entre 4 000 et 5 000 tonnes de granules annuellement dès le départ tous types confondus.

Marco Tanguay espère que les opérations pourront prendre leur envol rapidement et est actuellement en période de recrutement. " Une fois que l’on aura des employés, on fera une étude de sciage de deux à trois semaines, par la suite on devrait être en mesure de lancer l’usine à temps plein. C’est notre but. On tente une relance de l’entreprise tout en étant prudent. Il y a encore plusieurs obstacles devant nous que l’on souhaite surmonter. Le marché est encore fragile. La construction aux États-Unis semble reprise et devrait prendre véritablement son envol au printemps. C’est ce que les spécialistes prétendent. "

Sylvain Corriveau est confiant que cette union viendra créer un pôle de production du bois dans la région. Le bois demeure toujours un produit intéressant et même d’avenir avec la granule selon lui. "Je suis confiant. J’ai investi beaucoup de ma poche et de mon temps dans cette idée. J’y crois. Déjà le CSSS des Etchemins réfléchit à cette idée depuis un certain temps d’utiliser les granules comme moyen de chauffage. J’ai aussi rencontré les dirigeants de la municipalité de Sainte-Aurélie qui a aussi un projet d’envergure. On a fait le tour. La demande est là. "

Le volet sciage devrait créer une douzaine d’emplois tandis que le volet granule pourrait en ajouter trois. Les deux entités devraient être opérationnelles au début de l’automne.