L’Arche, beaucoup plus qu’une simple institution!

SAINT-MALACHIE. Implantée à Saint-Malachie depuis le 2 août 1974, L’Arche Le Printemps fut la première institution de ce mouvement mondial, créé par Jean Vanier, à voir le jour sur le territoire québécois.

Quarante ans plus tard, L’Arche continue de rayonner dans son milieu et à jouer son rôle, soit d’accueillir et accompagner des personnes ayant une déficience intellectuelle dans leur développement personnel et professionnel.

Directrice générale à l’Arche Le Printemps, Nicole St-Laurent souligne que 16 personnes vivent dans les trois foyers de l’Arche et profitent, au quotidien, du support de professionnels et de bénévoles œuvrant au sein de l’organisation. « Ce que nous voulons, c’est de permettre à chaque personne de s’intégrer dans notre société et de s’épanouir dans une occupation saine, adaptée à ses capacités », précise-t-elle.

« Tous les gens qui œuvrent au sein de l’Arche n’ont qu’un objectif, c’est de faire en sorte que les personnes que nous accueillons, peu importe leur situation, se sentent valorisées dans ce qu’elles font. »

Selon leur condition personnelle, certains travaillent à l’atelier de l’Arche ou fréquentent le centre de jour qui leur offre diverses activités sur semaine. Huit autres personnes référées par le Centre de réadaptation en déficience intellectuelle (CRDI) de Chaudière-Appalaches le fréquentent également, mais à titre de clientèle externe.

Heureux d’y vivre

Résident de l’Arche depuis 18 ans, Alain Turcotte se dit très heureux de pouvoir y vivre et d’être près de sa famille qui est originaire de Saint-Odilon. « À l’époque, je suivais des cours aux adultes à Lac-Etchemin et Saint-Léon. On m’a parlé de l’Arche et je souhaitais m’y établir. Comme je n’étais pas de Bellechasse, ce n’était pas certain. J’ai eu ma place et 18 ans plus tard, j’aime toujours cela », souligne l’homme de 48 ans qui dit bien se sentir à Saint-Malachie et avoir toujours été bien accueilli par les gens de la communauté.

Ce dernier partage son temps entre l’atelier et les jardins communautaires d’Alpha Bellechasse l’été, en plus de fréquenter le centre de jour où il aime faire de la peinture. Adepte de la marche et de la raquette, le Beauceron d’origine se prépare activement pour la prochaine édition hivernale des Olympiques spéciaux.

À la sauce internationale

L’Arche étant un mouvement international présent dans plus de 30 pays sur cinq continents, il n’est pas rare de voir des employés œuvrant à Saint-Malachie venir de l’extérieur ou avoir transité par d’autres arches, avant d’arriver dans notre région.

C’est le cas par exemple pour Yann Maréchal, natif de France, qui a travaillé en Irlande et fut responsable de foyer à Montréal l’an dernier avant de venir s’établir à Saint-Malachie en février, à titre d’assistant de foyer. « C’est un mouvement qui rejoint mes convictions et dans lequel je suis très à l’aise. C’est loin d’être du 9 à 5. On ne compte pas les heures, mais on en retire beaucoup d’un point de vue personnel », indique M. Maréchal.

Mère d’un enfant handicapée, Louise Carignan de Saint-Malachie est associée au mouvement de l’Arche depuis 1974, ayant débuté sa carrière avec l’Arche de Victoria en Colombie-Britannique avant de devenir assistante de foyer à Saint-Malachie en 1975. Depuis 12 ans, elle s’implique auprès du Centre de jour que fréquente son fils. « Quand tu joins l’Arche, tu crées des liens pour la vie », mentionne-t-elle.

Des festivités courues

Dans la foulée des festivités entourant le 40e anniversaire de l’arrivée de l’Arche à Saint-Malachie, deux activités distinctes à l’intention du public, des proches et amis des personnes accueillies ainsi que des partenaires de l’organisation, étaient au programme dans les dernières semaines.

Le dimanche 31 août, plus de 150 personnes ont pu découvrir l’atelier, le centre de jour et les trois foyers de l’Arche dans le cadre d’une journée portes ouvertes. Le samedi 6 septembre, une fête réunissant plus de 150 personnes avait lieu au Complexe sportif et culturel de Sainte-Claire.

Proches et amis des personnes accueillies, des partenaires de l’Arche ainsi que des représentants de plusieurs installations de la province s’étaient déplacés pour cette fête.