Un cheptel en bonne condition

CHASSE. La période de chasse bat son plein et les amateurs de la discipline seront assurément ravis d’apprendre que le cheptel d’orignaux de la région est en bonne condition dans la zone 3, territoire délimité sommairement par les municipalités de Saint-Jean-Port-Joli et Saint-Pamphile, jusqu’à la vallée de la Chaudière.

Le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs indique qu’à la suite d’un d’inventaire héliporté, qui s’est déroulé entre le 21 janvier et le 11 février 2014, la population d’orignal de l’hiver dernier dans la zone était composée de 3 075 orignaux, une densité hivernale équivalente à 5 orignaux tous les 10 km². La plus grande portion de cette population se situe aux environs du Parc régional Massif du Sud selon le ministère.

La comparaison de ces résultats avec ceux de l’inventaire de 2005 démontre que la population est demeurée stable, et ce, malgré la représentativité particulièrement faible des mâles indique Jean-François Dumont, biologiste pour le ministère. « On a sorti la période de chasse à l’arc et l’arbalète du rut justement pour permettre aux orignaux de se reproduire avant d’être récoltés.

En dépit de ce contexte particulier, les équipes d’inventaire ont été en mesure de valider la productivité du cheptel qui présente un ratio de près de 70 faons pour 100 femelles adultes, un indicateur qui se situe parmi les meilleures valeurs observées au Québec. “Il y a heureusement peu de prédateurs importants pour l’orignal en Chaudière-Appalaches en général. Ce taux est à 45 faons pour 100 femelles adultes sur la Rive-Nord par exemple”, souligne M. Dumont.

Zone #1 au Québec

Près de 12 600 permis de chasse ont été vendus aux adeptes fréquentant la zone 3 en 2013, ce qui en fait celle où la pression de chasse est, et de loin, la plus élevée au Québec. Considérant la stabilité du cheptel de la zone 3, le plan de gestion de l’orignal 2012-2019 du ministère sera basé sur la continuité et aucun changement n’est prévu à court terme dans les modalités d’exploitation de l’espèce. Précisons que la chasse à l’orignal représente pour le Québec un moteur de développement social et économique exceptionnel, par la production d’un produit intérieur brut évalué à 123,7 M$ en 2012, en plus des quelque 1 885 emplois créés et des retombées fiscales de 32,3 M$ produites cette même année.