Ottawa dirige la pression vers Québec

BELLECHASSE. Le ministre Denis Lebel estime qu’il incombe au gouvernement du Québec de soumettre une proposition à celui du Canada pour avancer dans son analyse relativement au dossier d’une desserte en gaz naturel dans Bellechasse.

Dans une correspondance adressée à la MRC de Bellechasse, le ministre précise que l’engagement de financer le réseau gazier émane d’un engagement électoral du Parti Libéral du Québec. L’actuelle députée de Bellechasse, Dominique Vien, a fait du gaz naturel une priorité lors de la dernière campagne électorale, sans toutefois chiffrer l’implication possible de Québec. Elle avait d’ailleurs reçu la visite des principaux interlocuteurs dans le dossier lors de la campagne, dont les actuels ministres Carlos Leitao et Jacques Daoust.

Pendant ce temps à Québec…

La Coalition gaz naturel Bellechasse estime avoir pris bonne note de la correspondance du ministre Lebel et souhaite maintenant que Québec fasse connaître sa participation dans ce projet rapidement. Une résolution en ce sens a été adoptée mercredi dernier par les maires de la MRC en séance publique. Une rencontre a aussi eu lieu plus tôt en journée avec le ministre Jacques Daoust, responsable du portefeuille de l’Économie, de l’Innovation et des Exportations.

Six dirigeants d’industries de la région, ceux de Prévost Car, Kerry, Plastique Micron, Unicoop et Agri-Marché étaient de la rencontre, de même que le vice-président de l’entreprise Maple Leafs de Saint-Anselme, Steve Dowbiggin, venu expressément de Toronto pour l’occasion. Ce dernier a rappelé au ministre Daoust que l’usine de Saint-Anselme est la seule de l’entreprise au Canada à ne pas être desservie en gaz naturel et que cette situation freine les possibilités d’investissements.

Le porte-parole de la coalition et directeur général du CLD de Bellechasse, Alain Vallières, a qualifié la rencontre de constructive. «On sent que les cabinets des deux paliers de gouvernement ont eu des échanges sur le sujet, mais on distingue également que Québec est en mode solution et ça parait».

Le ministre Daoust a confié à la coalition qu’un comité interministériel étudie activement qu’elle pourrait être la part de Québec dans le dossier et que la décision sera acheminée rapidement à Ottawa. «Une fois que le signal de Québec sera envoyé à Ottawa, peut-être que notre perception des choses évoluera», conclut M. Vallières.