De nouveaux investissements chez Bois Daaquam

SAINT-JUST-DE-BRETENIÈRES. L’entreprise Bois Daaquam de Saint-Just-de-Bretenières, qui appartient depuis le 31 mars 2014 au Groupe Lebel de Rivière-du-Loup, se porte bien et entrevoit l’avenir avec optimisme.

Les dirigeants de l’usine de sciage tenaient une journée «portes ouvertes», le samedi 11 juillet dernier, lors de laquelle le public ainsi que les proches des quelque 120 travailleurs pouvaient découvrir les installations ainsi que les installations s’y trouvant. Les visiteurs pouvaient entre autres découvrir un nouvel optimiseur, système de classement automatisé qui permet, à l’aide de caméras haute définition, de séparer les planches en fonction de leur qualité, avant leur distribution à la clientèle.

«Auparavant, cette classification était faite par trois employés qui évaluaient chaque planche, une par une. Ce nouveau système, qui a nécessité un investissement de 2 M$, accélère le processus et nous permet d’être plus efficaces», souligne le président et directeur général du Groupe Lebel, Frédéric Lebel. Ce dernier ajoute que les planches de 16 pieds qui ne passent pas l’œil de la machine, qui est opérationnelle depuis le 31 mai dernier, sont dirigées vers un module où elles sont coupées en deux et dirigées vers des marchés secondaires. «Avec ce nouvel équipement, chaque pièce de bois est optimisée. Il n’y a presque plus de pertes», signale M. Lebel.

Une reprise qui se confirme

Frédéric Lebel souligne que Bois Daaquam se porte bien. «Lorsque nous l’avons acquise du Groupe CANFOR l’an dernier, c’était important que l’usine conserve son appellation», mentionne-t-il. Si l’industrie du bois a connu des moments sombres entre 2007 et 2012 avec l’effondrement du marché nord-américain du bois d’œuvre, le dirigeant se dit confiant envers l’avenir.

«On sent qu’il y a une reprise depuis 2013, ça va mieux et les prix sont beaucoup plus stables aux États-Unis. Le marché du bois d’œuvre est nord-américain et de par notre proximité des lignes américaines, notre usine dépend énormément de ce qui se passe chez nos voisins» poursuit le dirigeant qui rappelle qu’une part importante de la matière traitée chez Bois Daaquam provient des États-Unis, où se trouvent également d’importants clients. «Si ça ne va pas bien aux États, cela a nécessairement des répercussions sur le marché de la construction au Canada», indique-t-il.

M. Lebel confirme que d’autres projets sur la planche à dessin de Bois Daaquam pour les prochaines années. «On doit prioriser nos actions et c’est ce sur quoi nous travaillons actuellement, mais en attendant on va optimiser le potentiel de notre nouvel équipement. Ce sera plus tranquille pour 2015-2016, mais d’autres investissements devront être faits si on veut demeurer dans le groupe de tête.»

Groupe Lebel produit 300 millions de PMP de bois annuellement, soit 200 à Rivière-du-Loup et une centaine à Daaquam.