Le Mouvement des amis de la rivière du Sud souhaite s’impliquer

SAINT-RAPHAËL. Visiblement affecté par le récent décès de deux jeunes filles par noyade dans le secteur du Rocher Blanc à Saint-Raphaël, le Mouvement des amis de la rivière du Sud (MARS) entend faire sa part et respecter la volonté de la population quant à la suite des choses.

Le MARS se charge de l’entretien du site depuis quelques années déjà. L’organisme cherche à rendre le site plus accueillant pour la population, afin que celle-ci se réapproprie la rivière. De retour de vacances, son représentant Simon Arbour a avoué avoir été très touché par les événements qui ont coûté la vie à Mélissa Prévost 14 ans de Saint-Vallier et Jennyfer Pichette-Mercier 12 ans de Saint-Raphaël. «Je connais très bien la famille d’une des victimes et comme j’ai des filles de cet âge-là, cela me touche davantage. Il est certain qu’on a pris le temps de penser à tout cela et à ce que l’on pourrait faire pour améliorer les choses.»

M. Arbour est conscient que la rivière du Sud représente un risque pour la baignade et que la signalisation visant à sensibiliser les gens aux dangers de la baignade au Rocher Blanc n’est peut-être pas adéquate. «On a déjà pensé à ajouter de la signalisation, mais des vandales auraient vite fait d’arracher les panneaux. Comme nous n’avons pas beaucoup de moyens, on a hésité à le faire. On réfléchit sur les mesures à prendre pour améliorer la sécurité et on sait que la municipalité souhaite aller dans ce sens.»

Si la mémoire collective des gens ne rapporte aucune autre noyade au secteur du Rocher Blanc, plusieurs ont toujours considéré la baignade comme étant une activité périlleuse à cet endroit. Simon Arbour est de ceux-là. «J’ai été témoin d’une réanimation il y a une vingtaine d’années près de la centrale, alors je sais que la rivière peut être capricieuse par moment.»

Le maire de la municipalité, Gilles Breton, n’avait pas écarté la possibilité de fermer tout simplement le site à la baignade à la suite des événements. Simon Arbour estime que ce n’est peut-être pas la solution sans écarter la chose. «Les gens vont s’y rendre quand même à mon avis. Il y a de la prévention et de la sensibilisation à faire, c’est indéniable. Il y a peut-être possibilité d’aménager le site différemment. On verra le constat de la municipalité et de la population à la toute fin. On ne sera pas contre une volonté collective ou municipale.»