L’UPA parlera de taxation foncière agricole à la prochaine élection

POLITIQUE. La Fédération de l’Union des producteurs agricoles (UPA) en Chaudière-Appalaches n’entend pas lâcher le morceau sur le dossier de la taxation foncière agricole.

«Au début 2017, les producteurs avaient retrouvé un peu d’optimisme quand le ministre de l’Agriculture, Laurent Lessard, avait fait annuler la réforme de son prédécesseur Pierre Paradis. Cependant, la solution apportée à ce jour est bien loin de régler la problématique à long terme», estime James Allen, président de la fédération.

À l’approche de la campagne électorale provinciale, le regroupement interpellera les candidats de la région sur le fait que les producteurs agricoles québécois ont vu leurs taxes presque doubler en dix ans, celles-ci passant de 35,7 M$ en 2007 à 62 M$ en 2016, sans avoir davantage de services. Les estimations indiquent également une forte hausse pour les prochaines années qui atteindra 121,3 M$ en 2020.

Actuellement, le plafond d’accroissement du Programme de crédit de taxes foncières agricoles (PCTFA) est de 5 % par année. Ce serait insuffisant pour suivre l’augmentation de la valeur foncière des terres agricoles soumises à la spéculation et au mode actuel d’évaluation municipale.

«Il est temps de mettre en place une véritable réforme du PCTFA. Certaines entreprises agricoles devront bientôt consacrer jusqu’à 22 % de leurs revenus nets aux taxes foncières. Quel secteur d’activité économique pourrait supporter de telles hausses ?», questionne M.Allen

Solutions et mobilisation

Depuis 2005, l’UPA a avancé plusieurs solutions pour régler ce problème selon James Allen. Lors du dernier budget provincial, une enveloppe de 20 M$ a été annoncée pour alléger les hausses de 2017 et 2018.

«Le gouvernement doit cesser les solutions à court terme. Présentement, le fardeau fiscal des municipalités rurales est transféré aux entreprises agricoles. Il faut limiter la valeur imposable des terres agricoles en imposant, par exemple, un taux de taxation distinct pour l’agriculture», propose James Allen.