Programme de la CAQ en immigration : craintes non fondées, selon Stéphanie Lachance

ÉLECTIONS. La crainte des employeurs et des immigrants envers le programme d’immigration de la Coalition Avenir Québec représente un faux débat à court terme, selon Stéphanie Lachance, candidate de la CAQ dans Bellechasse.

Réagissant aux propos de la candidate libérale Dominique Vien qui, lors d’une récente visite chez Plastiques Moore de Saint-Damien, a mentionné que les employeurs et les travailleurs immigrants craignaient le programme de sa formation politique qui vise, entre autres, une réduction des seuils d’immigration de 50 000 à 40 000 personnes annuellement, Mme Lachance a mentionné que les entreprises avaient besoin de main-d’œuvre maintenant et qu’il fallait accélérer le processus pour faire venir ces travailleurs chez nous.

«Ce n’est pas vrai de penser qu’en abaissant les taux d’immigration, on n’aura pas de citoyens étrangers pour venir travailler dans Bellechasse. Ce qu’il faut, c’est de trouver des solutions pour accélérer le processus et de bien intégrer ces gens. Si on voit que les besoins sont plus grands que les 40 000 prévus de notre côté, c’est certain qu’on va s’adapter», précise-t-elle en ajoutant que s’il est possible d’amener plus de gens, de les former adéquatement et de les intégrer dans les entreprises, la CAQ le fera.

«Ce qu’on ne veut pas, c’est d’avoir des travailleurs sur le chômage et des immigrants qui ne parlent pas français après 10 ans, ou encore 25 % d’immigrants qui quittent le Québec après 10 ans pour aller ailleurs au Canada.»

Il existe, selon Mme Lachance, plusieurs programmes avec lesquels les entreprises doivent travailler. «Je les connais bien, car j’ai fait beaucoup de recrutement à l’international. Les programmes sont là, mais ce sont les délais qui sont longs et il faudra s’asseoir avec les intervenants concernés afin d’accélérer le processus», indique Mme Lachance. «Ce dont nos entreprises ont besoin dans Bellechasse, ce sont des opérateurs et il faut les recruter plus rapidement», poursuit-elle.

Mme Lachance ajoute que des organismes comme Liaison Immigration Bellechasse font déjà du bon travail, mais que cela prend des ressources supplémentaires sur place, pour intégrer adéquatement ces travailleurs. «Cela inclut la francisation et à la CAQ, on veut investir d’importantes sommes à ce niveau. On a des ressources pour aider, mais ce n’est pas suffisant. Il faut les aider et s’ils ne parlent pas bien français, ils ne seront jamais bien chez nous et auront toujours le goût de partir.»

Charte des valeurs

Mme Lachance invite par ailleurs les gens à arrêter de faire peur aux immigrants avec la charte des valeurs. «Elle est là, elle existe et ce qu’on propose, c’est un test de connaissances de cette charte. Il n’est pas question de retourner des gens à l’étranger parce qu’ils n’ont pas réussi un test des valeurs, quand on sait qu’on parle de valeurs qui sont à la base de notre société et qu’on partage tous les jours.»

En ce qui est du test de français, Mme Lachance souligne qu’avec le peu de ressources disponibles pour la francisation et l’accueil des travailleurs étrangers, il faut s’attendre à ce que tous ne puissent tous très bien réussir. «Quand nos travailleurs vont suivre des cours de français, il faut comprendre qu’ils peuvent être fatigués, car ils ont leur journée de travail dans le corps. Il faut que ce soit intégré à leur journée de travail. Certaines entreprises le font et c’est une solution gagnante, sauf que ça coûte très cher. C’est au gouvernement à investir là-dedans et c’est ce qu’on entend faire à la Coalition.»

Outre l’immigration, Mme Lachance rappelle qu’il faut aussi favoriser la formation professionnelle chez les jeunes, tout en sachant que ces futurs travailleurs n’arriveront pas en poste avant quelques années.

Troisième lien

La fluidité dans les transports représente un autre moyen d’éviter la dévitalisation et d’attirer des travailleurs dans nos entreprises et à cet égard, la candidate caquiste rappelle que le troisième lien est une priorité pour elle.

Mme Lachance persiste à croire que ce dossier n’est pas dans les priorités du PLQ et que la candidate libérale Dominique Vien est bien seule dans son camp. «Il faudra faire des études comme elle le dit, mais la première chose est de centrer l’étude actuelle, qui porte sur la fluidité des transports, afin d’optimiser les déplacements entre les deux rives et de réduire la congestion aux périodes de pointe. Dans l’étude en cours, on veut évaluer des solutions non immobilières comme le télétravail et l’optimisation des liens existants. Nous sommes donc loin d’une véritable étude sur un troisième lien.»

Stéphanie Lachance rappelle que les programmes et propositions de la CAQ répondent aux besoins des citoyens, que ce soit pour le troisième lien, l’aide aux agriculteurs, ou encore l’offre de 2M$ par année pour Les Etchemins où ils souhaitent établir une antenne d’Investissement Québec. «Ça va prendre beaucoup de projets de toutes les tailles et l’antenne d’Investissement Québec sera très utile pour cela. L’objectif sera de ramener une vitalité économique et de stimuler la création d’emploi.»