Les municipalités questionnent la Sûreté du Québec

MUNICIPAL. Les MRC de Bellechasse et des Etchemins avaient quelques questions à adresser à la Sûreté du Québec au cours des derniers jours, surtout que le service prend une large part du budget des localités.

Si la MRC des Etchemins dénonce les coûts du service imposés aux municipalités et le retard dans l’acheminement des factures, la MRC de Bellechasse souhaite en apprendre davantage sur la présence et les actions des policiers sur le territoire.

Présents à la plus récente rencontre du conseil des maires dans Bellechasse, le directeur du centre de service de Sainte-Marie, le capitaine Patrick Tremblay, et le responsable du poste de Saint-Gervais, le sergent Benoit Giguère, ont été questionnés par les élus sur divers sujets.

Si le volet monétaire a fait partie des conversations, la présence dans les différentes localités de la région, surtout depuis que les agents du poste de Bellechasse sont aussi appelés à patrouiller ou intervenir sur l’autoroute 20 occasionnellement. La situation amène quelques élus à se demander si leurs localités ne font pas les frais de cette façon de faire.

«La municipalité sera toujours notre première priorité. Au besoin, des effectifs supplémentaires sont appelés pour ne pas nuire à nos opérations habituelles dans la MRC. Si cela nous occasionne un surplus de travail, tempête de neige ou autre, il y a un budget prévu à cet effet et qui ne fait pas partie de votre facture», a soutenu le capitaine Tremblay.

Le sergent Giguère a ajouté que des patrouilleurs œuvrant dans d’autres points de service de la région sont également appelés à servir sur le territoire depuis le regroupement des postes en centres de service régionaux.

Les deux parties ont convenu d’approfondir différents sujets lors des prochaines rencontres avec le comité de sécurité publique de la MRC. Des rencontres avec les policiers-parrains des municipalités ont aussi été demandées par les élus.

Facturation tardive

Pour sa part, la MRC des Etchemins dénonce les coûts imposés aux municipalités par la Sûreté du Québec, mais surtout l’envoi tardif de la facture qui, souvent, arrive après l’adoption de la plupart des budgets municipaux qui, elle, se fait en décembre. Une résolution en ce sens a été adoptée par les maires réunis en assemblée régulière le mercredi 28 novembre dernier.

«La Sûreté du Québec ne semble pas savoir que nos budgets doivent être adoptés avant le 31 décembre, ou ils ne n’en préoccupent pas. Ce n’est pas normal qu’un organisme gouvernemental ne sache pas que l’on adopte nos budgets avant le 31 décembre. Pourquoi ne nous envoient-ils pas notre avis en novembre ?», a déploré le préfet Richard Couët.

L’an dernier, le gouvernement du Québec avait dû débloquer une somme de 23 M$ pour compenser une hausse moyenne et majeure de 10,5 % de la facture imposée par la SQ aux municipalités.

Selon M. Couët, la situation est la même une fois de plus cette année. «Cette année, on ne sait rien, on fait nos budgets et on doit se contenter de mettre le montant de l’an dernier, sans savoir si cela va augmenter ou pas.»

(Avec la collaboration de Serge Lamontagne)