LET d’Armagh: la MRC de Bellechasse rejette finalement le mâchefer

ENVIRONNEMENT. La MRC de Bellechasse renonce finalement à utiliser le mâchefer comme matériau de recouvrement dans le cadre d’un projet-pilote de géofiltre à son lieu d’enfouissement technique (LET) situé à Armagh.

Plusieurs facteurs ont incité la MRC à adopter cette position. Dans un premier temps, la Ville de Québec avait annoncé qu’elle ne fournirait pas de mâchefer et les autres provenances potentielles pour ce matériau n’avaient pas été étudiées. Le Comité de gestion des matières résiduelles de la MRC (CGMR) avait recommandé en octobre que le projet «Géofiltre phase 2» puisse se réaliser avec un mélange de résidus de béton et de compost. Enfin, un bon nombre de citoyennes et citoyens de la localité s’étaient opposé à son utilisation.

Même si des essais avaient été réalisés dans le passé avec du mâchefer provenant uniquement de l’incinérateur de la Ville de Québec et que ceux-ci s’étaient avérés prometteurs, le béton et le compost sont devenus les meilleures chances de succès pour la MRC dans sa recherche des meilleurs matériaux disponibles a résumé le directeur du service des matières résiduelles de la MRC, David Loranger-King.

«Il pourrait y avoir une petite perte d’efficacité sans le mâchefer, mais encore là, ce n’est pas confirmé», a-t-il indiqué, ajoutant que la MRC est maintenant en entente de certificats d’autorisation pour un projet qui serait réalisé au printemps, avec uniquement le béton et le compost. Celui-ci couvrirait une surface d’environ 3 000 pieds-carrés alors que le projet initial était de 5 000 pieds-carrés.

La MRC recherche depuis un certain temps des matériaux de recouvrement alternatifs pour le contrôle des émissions atmosphériques surfaciques à son LET. L’option d’aller de l’avant avec un projet incluant l’utilisation du mâchefer, du compost ainsi que des résidus de béton avait d’abord été acceptée, mais décriée localement à Armagh.