Un nouveau défi attend Richard Tremblay et Catherine Gignac

BEAUMONT. À la fin du mois de janvier, l’actuel directeur général de la municipalité de Saint-Gervais, Richard Tremblay, ainsi que sa conjointe Catherine Gignac quitteront définitivement le Québec pour amorcer un nouveau chapitre de leur vie en Équateur.

Le couple, qui réside à Beaumont, quittera famille et amis afin de démarrer un projet d’entrepreneuriat dans le secteur immobilier.

«Nous parlons depuis quelques années d’aller vivre à l’étranger, idéalement pour y travailler, car nous sommes encore trop jeunes pour prendre notre retraite. On voulait le faire dans quatre ou cinq ans, mais les circonstances font que l’on devance tout cela. On s’est dit que le timing était bon», indique M. Tremblay qui ajoute que lui et sa conjointe avaient d’abord regardé la possibilité de s’implanter au Costa Rica, mais que la vague du bon moment pour investir dans ce pays était passée.

Le couple se rendra en Équateur le 19 décembre prochain pour un premier séjour exploratoire de trois semaines afin de voir les occasions d’affaires disponibles. «On sent que l’occasion est bonne en Équateur. Ça parle espagnol et on veut apprendre cette langue-là aussi. Nous sommes aussi allés au Pérou et dans d’autres pays voisins. On s’aperçoit qu’il y a là-bas un rythme de vie qui nous interpelle. Comme ce sont des pays en développement, nous sommes certains qu’il y aura plusieurs occasions d’affaires qui vont se présenter à nous», signalent-ils.

Le projet du couple comprendrait à la fois un volet touristique avec l’achat de maisons ou appartements qu’ils loueront sur AirBnB et d’autres plateformes web, ainsi qu’il volet construction dans lequel ils achèteraient des terrains afin d’y construire des maisons qu’ils pourront revendre, par la suite, à des Canadiens, Américains ou Européens désireux de s’établir dans ce pays.

Pour mener à bien leur projet, Richard Tremblay et Catherine Gignac souhaitent mettre à profit leur vaste expérience de gestionnaire. M. Tremblay travaille dans le monde municipal depuis plus de 20 ans et a déjà œuvré dans le monde des affaires à Québec, entre autres. Pour sa part, Mme Gignac détient un background en construction ainsi que dans le domaine maritime. Elle est à d’ailleurs à l’emploi du Groupe Océan, où elle a œuvré sur différents projets d’envergure. Tout récemment, elle était responsable de l’équipe des chargés de projet en estimation pour la construction du nouveau pont Champlain de Montréal.

Conscient de  la pénurie de main-d’œuvre qui frappe les entreprises de Bellechasse et d’ailleurs, le couple aimerait également, dans le futur, négocier des partenariats avec ces dernières afin de préqualifier et former, dans cette région du globe, de la main-d’œuvre locale qualifiée qui pourrait venir travailler au Québec. «On les aiderait à apprendre un minimum de français avant qu’ils ne se viennent travailler dans les entreprises d’ici, ce qui faciliterait leur intégration», ajoute M. Tremblay.

Prendre le temps

Richard et Catherine se donnent une période de trois à cinq ans pour bien s’établir et voir le potentiel de leur projet d’entreprise. Si cela ne devait pas fonctionner en Équateur, peu importe la raison, ils se gardent des portes ouvertes vers d’autres pays comme la Colombie, par exemple.

«Comme nous n’avons pas d’enfant ou d’attaches ici, cela nous permet de garder toutes les portes ouvertes. On a des économies pour passer une bonne année avant que nos projets se concrétisent. On pourrait faire du télétravail aussi. Cela pourrait nous permettre de gagner de l’argent tout en préparant nos projets, sans oublier qu’il faudra aussi apprendre la langue», indique Mme Gignac.

Le couple reviendra au début du mois de janvier. M. Tremblay travaillera une semaine ou deux à la municipalité, afin de faire adopter le règlement de taxation et fermer ses dossiers, avant leur départ définitif.

Vivre en ville

C’est à Cuenca, ville de 600 000 habitants située à 2 560 mètres d’altitude dans la vallée centrale de l’Équateur, que Richard Tremblay et Catherine Gignac entendent s’établir.

«On souhaite s’installer près d’un aéroport. C’est une ville similaire à Québec en taille et qui est assez sécuritaire, ce qui est important pour nous. On veut vivre en ville, car on aime la culture, aller voir des spectacles, rencontrer des gens. Ce sera plus facile pour apprendre la langue et se créer un nouveau réseau d’amis. Il y a des groupes d’expatriés très actifs sur place, des Canadiens et des Américains et va entrer en contact avec eux», confie le couple qui ajoute que plusieurs entreprises canadiennes œuvrant dans différents domaines y sont installées.