Vivre dans la maison de La Corrivaux ?

HISTOIRE. Si l’on retrouve toujours plusieurs résidences ancestrales associées au développement de la Nouvelle-France dans les localités du Littoral de Bellechasse, la propriété de Richard Tremblay et Catherine Gignac, située sur le Chemin du Domaine à Beaumont, présenterait une histoire particulière.

Selon de nombreux documents officiels obtenus par le couple, leur maison aurait appartenu à Louis Dodier et Marie-Josephte Corrivaux de Saint-Vallier, celle-là même qui est au cœur de la légende qui frappe l’imaginaire bellechassois depuis plus de 250 ans.

Il y a sept ans, le couple se lançait dans la rénovation de cette résidence ancestrale qui aurait été déménagée dans le 3e Rang Est de Saint-Michel, possiblement dès 1763, avant d’atterrir à Beaumont à la fin des années 1960 alors que Rosaire St-Pierre, passionné d’histoire et de généalogie, en faisait l’acquisition.

«Quand on regarde les références dans les livres d’histoire, les rubriques et les archives de la Société historique de Bellechasse, il y a toujours un lien entre la maison de La Corrivaux et notre résidence. Rosaire St-Pierre a travaillé fort pour essayer d’extirper toute la lignée généalogique de cette maison-là et il a pu reculer jusqu’à 1773», souligne Richard Tremblay qui ajoute que la résidence serait demeurée sur la terre Dodier un certain nombre de mois après la pendaison de Marie-Josephte Corrivaux, avant d’être déménagée.

Elle aurait été sauvée plus d’une fois et à l’époque, il était commun de partir avec sa maison et de la relocaliser ailleurs. Lors de son déménagement, la résidence a été installée le long de la rivière Boyer à Saint-Michel, mais elle a été relocalisée deux fois sur le même terrain, car elle était trop près du cours d’eau, au départ.

«Ce qui nous permet aussi de relier cette maison à La Corrivaux, c’est que la sœur de la grand-mère de Marie-Josephe Corrivaux était mariée à Antoine Goupil, qui était l’un des premiers descendants des Goupil à Saint-Michel à cette époque. Elle a appartenu à sept générations de Goupil avant son déménagement à Beaumont en 1967», poursuit M. Tremblay qui ajoute «qu’à force de faire des recoupements et des déductions, il est possible de penser qu’il s’agit bien de la maison de La Corrivaux, sans toutefois pouvoir l’affirmer à 100 pour cent.

Quand ils ont acquis cette résidence il y a quelques années, Catherine et Richard en avaient fait un projet de rénovation qui a duré sept ans, par les soirs et les week-ends. «C’est la première année qu’on ne travaille pas dessus. Tout a été refait, incluant la plomberie et l’électricité. Le carré était comme cela quand on l’a acheté, mais on sait qu’elle a été agrandie dans la deuxième moitié du 19e siècle», ajoute M. Tremblay.

Le couple loue la maison à l’occasion, sur différentes plateformes web, en préparation pour leur déménagement en Équateur à la fin de janvier 2020. https://www.lavoixdusud.com/2019/09/17/un-nouveau-defi-attend-richard-tremblay-et-catherine-gignac/

«C’est la première fois qu’on a des fins de semaine pour faire autre chose que de la rénovation, alors on s’est beaucoup promenés cet été et on a fait plusieurs voyages à l’extérieur. On en a profité pour louer la maison à des touristes et on a eu de très bons commentaires», mentionne Catherine qui ajoute qu’ils entendent conserver leur résidence après leur départ en Amérique centrale et poursuivre les locations à distance.