L’UPA dénonce le capital politique fait sur le dos des agriculteurs

AGRICULTURE. Pour le président de la Fédération de l’Union des producteurs agricoles de la Chaudière-Appalaches, James Allen, il est incompréhensible que des candidats essaient de se faire du capital politique sur le dos des agriculteurs.

La région Chaudière-Appalaches compte plus de 5 500 entreprises agricoles qui génèrent des ventes annuelles de 1,84 G$. «Ce sont autant de fiers entrepreneurs qui investissent que de familles agricoles qui contribuent à la vitalité économique de nos municipalités», mentionne-t-il.

«Je ne comprends pas qu’on puisse autant mépriser et mal connaître tout un secteur économique dont la base est constituée de familles entrepreneuriales agricoles», poursuit-il sans nommer un candidat en particulier.

De son côté, le président des Producteurs de lait de Chaudière-Appalaches-Sud, Bruno Cyr, conteste l’idée selon laquelle les produits laitiers seraient plus chers au Canada qu’ailleurs en raison de la gestion de l’offre.

Pour lui, cette façon de penser est une utopie libertarienne. «En 2018, un litre de lait respectant nos normes de qualité coûtait en moyenne 1,51 $ au Canada, 1,81 $ en Nouvelle-Zélande et 1,64 $ aux États-Unis», affirme-t-il, citant une étude de la Société Nielsen.

Il ajoute que l’Europe, les États-Unis, l’Australie et la Nouvelle-Zélande viennent en aide à leur industrie pour qu’elle demeure compétitive sur les marchés internationaux. «Ce n’est pas un réel marché libre, dénonce-t-il. Je ne crois pas que les Canadiens souhaitent opter pour ce modèle.»

C’est pourquoi il croit que ce serait une erreur de mettre fin à la gestion de l’offre comme d’autres pays l’ont fait par le passé.