Saint-Damien: le départ des religieuses se précise

RÉSIDENCES. Les religieuses de la congrégation de Notre-Dame du Perpétuel Secours (NDPS) quitteront finalement Saint-Damien au printemps 2021 pour s’installer dans un projet immobilier sur le chemin Sainte-Foy à Québec.

Plus précisément, les religieuses se dirigeront vers une résidence du Groupe Lokia de Québec où sera réalisé un projet de conservation, de restauration et d’agrandissement de la Maison des pères du Saint-Sacrement, à l’arrière de l’église Saint-Sacrement, en résidence pour aînés religieux et laïcs. La nouvelle a été annoncée mardi aux religieuses et aux employés de la congrégation.

Pour répondre à leur besoin, environ 300 unités locatives pour aînés autonomes, semi-autonomes et non-autonomes seront érigées. Près de la moitié de celles-ci seront occupées par les membres de la communauté religieuse. Le reste sera offert à des citoyennes et des citoyens laïcs de Québec.

«Le monastère sera conservé et rénové puisque la Ville de Québec s’était opposé à sa démolition. Celui-ci servira pour héberger les religieuses non-autonomes dans une maison de soin. Une nouvelle construction adjacente au monastère logera les religieuses autonomes et en légère perte d’autonomie. À partir du moment où nous seront déménagées, nous deviendront des locataires. On paiera notre logement et les services reçus». explique Sœur Madeleine Fillion, Supérieure générale de la congrégation.

Sœur Madeleine Fillion, Supérieure générale, et Sœur Monique Chabot, Économe générale de la congrégation, travaillent depuis plusieurs mois sur le projet de relocalisation des religieuses.

Le déménagement des religieuses avait déjà été annoncé, étant d’abord prévu pour 2020. Celui-ci aura finalement lieu quelques mois plus tard, ajoute Sœur Fillion. «Nous avions prévu quitter vers la fin de 2020. Le projet est prêt à démarrer et devrait être prêt pour avril et mai 2021, alors ce sera quelques mois plus tard que prévu.»

La nouvelle semble avoir somme toute bien reçue par les religieuses et le personnel. Chose certaine, elle n’a surpris personne. «Les religieuses avaient hâte de savoir puisqu’elles sont dans l’attente d’une décision depuis deux ans et demie. Ça devient du concret. La moyenne d’âge est tout de même de près de 84 ans. La nouvelle vient sécuriser un peu tout le monde.»

Sommairement, 160 religieuses sont concernées par le déménagement éventuel. «Tout le monde sait qu’après plus de 125 ans de présence, notre congrégation est confrontée à un choix douloureux mais réaliste, celui de quitter notre berceau d’origine. Le manque de relève, le vieillissement des religieuses canadiennes et une gestion des services devenue trop lourde sont des réalités incontournables qui nous obligent à une relocalisation», rappelle-t-elle.

Un avenir possible

Entretemps, les religieuses continueront de résider à Saint-Damien, tout en travaillant avec les gens du milieu pour combler leur départ. Des choses pourraient bientôt être annoncées à cet effet. Une rencontre publique est déjà prévue pour le 3 décembre prochain.

Des discussions sont actuellement cours avec l’entreprise Olymel relativement au logement d’un bon nombre de travailleurs étrangers. Ceux-ci pourraient loger dans la Résidence Notre-Dame qui est annexée à la Maison-mère. Un autre bâtiment, près de la Maison généraliste, pourrait éventuellement servir à y ériger une boulangerie, vocation qu’elle a déjà eue dans le passé. «On souhaite des projets qui pourraient être dynamisant et revitalisant pour le milieu. Le volet boulangerie pourrait aussi inclure un volet rassemblement pour la population. Des choses commencent à prendre forme et c’est motivant. Nous avons toujours voulu que notre départ ne soit pas un choc économique ou social, mais une opportunité ou un nouvel élan.»

Le siège social de la congrégation demeurera tout de même à Saint-Damien. «La mission va se continuer autrement. Le volet administratif et d’animation demeurera dans la Maison généraliste. »