Mont-Orignal: la collaboration fait baisser les coûts
SKI ALPIN. Victime d’un incendie ayant détruit une partie de ses installations en juin dernier, la station de ski du Mont-Orignal bénéficie de l’appui d’autres stations de ski au Québec dans sa préparation en vue de la prochaine saison.
Parmi l’aide reçue, le directeur général de la station, Marc Lacroix, note celle de la Station touristique Massif du Sud dans la reconstruction de la motrice de la remontée Poma, du Centre de plein air de Lévis pour la vente de perches pour la fabrication de neige, celle du centre Stoneham pour la vente de cannes de Poma, de même que celle du Mont St-Bruno pour le remplacement de la surfaceuse et certains équipements de fabrication de neige, parmi tant d’autres.
Les bâtiments touchés par le feu renfermaient trois surfaceuses (BR), des motoneiges, le moteur de la remontée Poma ainsi que 13 sièges du télésiège sextuples qui, pour la plupart, ont été détruits lors de l’incendie. Les dégâts avaient alors atteint 1,7 M$ sauf qu’heureusement, personne n’a été blessé.
Une solidarité peu commune
M. Lacroix insiste pour dire que cette entraide entre les stations de ski démontre une solidarité qui n’existe pas ailleurs. «Le Massif du Sud nous a prêté ses plans du Poma, qui est notre remontée de la pente-école, ce qui nous fait économiser beaucoup. Nos plans de la motrice ont été détruits dans l’incendie. Son équipement est comme le nôtre. Cette collaboration nous fait économiser beaucoup de temps et jusqu’à 10 000 $ en argent.»
Cette collaboration entre les stations existe depuis un certain temps déjà, fait-il valoir. «Le Massif avait déjà eu un problème de remontée mécanique. Nous avions alors baissé nos tarifs de moitié pour satisfaire sa clientèle pour ne pas qu’elle soit pénalisée par le bris. Il y a trois ans, la station Le Relais nous avait vendu une pièce d’équipement qui nous avait permis de rester ouverts, plutôt que de fermer pendant plusieurs semaines.»
Il évalue que cette collaboration des stations rivales à la suite du sinistre de juin dernier fera économiser au Mont-Orignal environ 100 000 $ sur ses réparations. «On sera prêts pour la saison grâce à tout ça. La neige artificielle pourra être démarrée à temps et le garage sera prêt pour la préparation. »
Marc Lacroix avoue que les stations de ski en Chaudière-Appalaches mijotent une certaine collaboration dans le but de solidifier leur emprise sur l’industrie touristique en général. Le Massif du Sud et le Mont Adstock, près de Thetford-Mines, ont déjà eu des discussions à cet effet. «Le Massif du Sud est complémentaire à notre produit. Jamais je ne pourrai proposer des sous-bois et l’enneigement naturel possibles au Massif. À l’inverse, ils ne peuvent offrir le volet familial que nous avons. Nous sommes complémentaires pour l’offre touristique. Pour cette année, il est trop tard, sauf que l’an prochain, nous allons travailler quelque chose assurément.»