Bellechasse-Etchemins: services de garde recherchés !

FAMILLE. Les besoins criants de places en garderie dans Bellechasse incitent la direction du CPE l’Escale à inviter les personnes ou familles intéressées à développer une garderie en milieu familial à se manifester.

Directrice du CPE l’Escale, qui est responsable d’installations à Sainte-Claire, Saint-Gervais et Saint-Charles, mais surtout bureau coordonnateur pour l’ensemble de la MRC, Ginette Fournier indique que de 50 à 60 places en milieu familial peuvent être allouées rapidement sur le territoire de la MRC de Bellechasse. Elle cible notamment les localités de Saint-Michel, Saint-Vallier et Beaumont, sur le littoral, de même que celles de Sainte-Claire, Saint-Anselme, Saint-Henri, Saint-Charles et Saint-Gervais où les besoins sont les plus grands.

«C’est criant partout, mais certains services ont fermé pour des raisons différentes, soit des retraites ou des raisons de maladie», fait-elle valoir. «On se retrouve avec des places que l’on pourrait offrir à des gens qui aimeraient proposer un service en milieu familial et accueillir des enfants et accrédité par un bureau coordonnateur, à 8,25 $/jour, tout comme en installation.»

Mme Fournier indique que son organisation connait les problèmes de disponibilité vécus à Saint-Vallier et ailleurs. Elle croit que de diffuser cette information pourrait inspirer quelques personnes. «À Sainte-Claire et Saint-Gervais, nous avons quelques 150 noms sur nos listes d’attente à chacun des endroits et le nombre atteint 115 à Saint-Charles. On a une marge de manœuvre pour accorder des places régies partout sur le territoire de la MRC et d’offrir à des familles l’accès à un service.»

Elle ajoute, à titre d’exemple, que deux endroits fermeront bientôt à Sainte-Claire et qu’une dame doit prendre sa retraite à Saint-Michel à la fin de l’année, ce qui démontre que des besoins se créent régulièrement et à des endroits différents.

Le bureau coordonnateur du CPE À la Bonne Garde dans Les Etchemins vit un peu les mêmes constats. Sa directrice, Sherley Fortier, observe que trois localités sont davantage touchées par le manque de places en milieu familial, soit Sainte-Rose, Saint-Benjamin et Saint-Prosper. «Sans avoir de demande à adresser au ministère, nous avons une quarantaine de places qui pourraient être allouées à des gens intéressés. Nous avons heureusement deux personnes en démarche pour une certification, soit à Sainte-Rose et Sainte-Aurélie.»

Installation ou milieu familial ?

La démarche du bureau coordonnateur vise aussi à encourager la création d’une nouvelle installation dans le secteur de Saint-Vallier, qui serait supervisée par le CPE Belle Enfance de Saint-Raphaël. «Des gens préfèrent avoir accès à une installation, tandis que d’autres vont préférer le milieu familial qui répond à un besoin. Ce ne sont pas tous les enfants qui sont confortables dans une installation à plusieurs. Ce ne sont pas les mêmes éléments», observe Caty Cloutier, adjointe pédagogique.

Lucie Fradette, directrice-adjointe à l’administration, constate l’urgence de diffuser l’information, surtout qu’une demande de places additionnelles n’est pas nécessaire dans ce cas-ci. «On trouve qu’il y a une urgence de le dire qu’il existe bien des possibilités pour les gens qui souhaiterait démarrer. On se demande si les gens savent que ça existe, ce type de travail. Une maman ayant eu un enfant récemment et qui veut demeurer à la maison pourrait fort bien choisir de démarrer sa propre entreprise. Certaines font de belles carrières de cette façon.»

L’étape la plus longue dans le processus est la recherche d’antécédents criminels effectuée par la Sûreté du Québec, ajoute Mme Fournier. «Certaines ont déjà des enfants à leur charge et veulent être reconnus. La démarche offre de nombreux avantages. Le bureau coordonnateur peut appuyer les personnes dans plusieurs aspects de la demande. Il y a bien entendu quelques éléments de formation et de préparation, mais ce n’est pas si complexe ou laborieux que ça peut avoir l’air. Il faut que les gens sachent qu’ils ne seront pas seuls dans leurs démarches.»

Nos interlocutrices espèrent ainsi réussir à motiver certaines personnes à aller de l’avant. «Les gens qui se disent, peut-être un jour, le moment serait bien choisi», résume Mme Fournier.