Hockey: le nombre d’arbitres se stabilise

HOCKEY. Le nombre d’officiels disponibles pour combler les besoins des organisations de hockey mineur et des ligues loisirs-adultes de la région semble vouloir se stabiliser.

La baisse d’officiels disponibles pour assumer la tâche se chiffrait à près de 30 % en cinq ans, l’an dernier. Dans Bellechasse-Etchemins, les responsables locaux ont dû être créatifs pour combler les postes devenus disponibles avec le temps.

Charles Lemelin-Ruel est responsable d’assigner les officiels pour les matchs de hockey mineur disputés dans Bellechasse, principalement à Sainte-Claire, Saint-Anselme et Saint-Damien, en plus de certains tournois disputés dans la région. Il s’attendait d’accueillir une dizaine de nouveaux-venus cette saison. «Nous sommes environ une trentaine, un peu comme l’an dernier. Nous avons quelques nouveaux heureusement, mais qui auront besoin d’être chapeautés. »

Le nombre d’arbitre au hockey se stabilise, même si le contexte demeure difficile

Justin Roy joue un peu le même rôle pour certaines ligues adultes. Il estime que ce volet est plus simple à diriger. «Nous avons un bon groupe et comme la rémunération est un peu plus élevée, que généralement nous connaissons les joueurs impliqués et qu’il n’y a pas vraiment de spectateurs dans les gradins, alors convaincre des officiels de s’impliquer n’est pas très compliqué.»

Travail d’équipe

Les deux hommes voient leur rôle comme celui d’un rassembleur. «Je ne m’en suis jamais caché. Quand j’ai pris les rênes l’an dernier, je souhaitais rassembler les troupes et faire en sorte que l’on soit une communauté d’arbitres qui a du plaisir à travailler ensemble. C’est vu comme un travail, mais il faut aussi que ce soit un loisir et que le montant versé aux officiels soit considéré comme un bonus», explique Charles Lemelin-Ruel.

Une nouvelle structure mise en place il y a quelques semaines devrait être efficace selon lui et devrait répondre efficacement aux différents regroupements effectués au hockey mineur, notamment.  Sa principale crainte demeure en période de tournois où plusieurs matchs doivent être disputés en peu de temps. La gymnastique nécessaire devient complexe pour remplir tous les engagements. «Les tournois arrivent tous en même temps et plusieurs officiels évoluent dans des équipes. Nous avons besoin de ces gars-là, sauf qu’ils sont souvent pris ailleurs.»

La décision du gouvernement du Québec de charger les organisations de hockey mineur d’imposer les officiels a fait craindre le départ de plusieurs arbitres. Charles Lemelin-Ruel voit tout de même d’un bon œil l’initiative. «Cela a fait des vagues. Chaque individu est obligé de déclarer ses revenus, sauf que les officiels devaient le faire de manière individuelle. Il y a eu une petite hausse des montants versés et les arbitres seront dorénavant considérés comme des travailleurs autonomes. Les dépenses seront aussi maintenant considérées.»

L’arrivée du concept des matchs à quatre arbitres pour certains niveaux est une autre variable à considérer. Si la chose fragilise le nombre d’individus disponibles, le modèle enlève toutefois de la pression aux officiels impliqués selon Charles Lemelin-Ruel. «Ça demande du monde, mais la pression est moins forte et enlève le spotlight sur l’officiel en charge notamment. Ça fait des yeux de plus sur la glace.»

Malgré tout, le groupe en place dans Bellechasse devrait suffire pour combler tous les besoins. «Je suis moins inquiet parce que j’ai un groupe d’individus qui a vieilli et qui a davantage d’expérience. Le problème demeure élevé au niveau des arbitres en charge, mais nous sommes en train d’en faire graduer quelques-uns lentement, mais sûrement.»

En résumé, Charles Lemelin-Ruel juge la situation fragile, mais estime que les fondations pour les prochaines années sont bonnes. «Les gars impliqués sont là pour les bonnes raisons aussi, principalement pour que les jeunes puissent s’amuser. Ça prend un gagnant et un perdant, peu importe la façon, mais l’important est aussi que les joueurs s’amusent et progressent, puis que tout se passe dans les règles de l’art.»