Prudence chez les propriétaires de boisés après la tempête

FORÊTS. L’Association des propriétaires de boisés de la Beauce (APBB) indique que la tempête automnale du 1er novembre a causé beaucoup de dommages dans la forêt de Beauce-Etchemins.

Des dizaines de propriétaires de boisés ont rapporté des chablis d’envergures variables auprès de l’APBB. Celle-ci tient à rappeler l’importance d’être prudent au moyen de nettoyer les dégâts.

«Travailler à la scie à chaîne dans un tel enchevêtrement est dangereux. Il faut connaître les techniques sécuritaires de tronçonnage. Sauf quand ils encombrent la voie publique, il n’y a aucune urgence à récupérer ce bois. Présentement, c’est difficile de trouver des contracteurs. Le bois déraciné se conservera jusqu’au printemps. Les propriétaires ont le temps de planifier la récupération», rappelle Éric Cliche, président de l’APBB.

Les propriétaires possédant un plan d’aménagement forestier, et dont les surfaces comprennent plus de 25 % d’arbres renversés ou brisés, ont droit à une subvention pour la récupération du bois. L’APBB invite ces propriétaires à contacter leur conseiller forestier.

La Fédération des producteurs forestiers du Québec fera des représentations auprès du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP), afin d’obtenir des aides supplémentaires pour la récupération et le reboisement des forêts affectées.

Bellechasse-Etchemins

Dans le secteur Bellechasse-Etchemins, les propriétaires de lots boisés doivent redoubler de prudence. Des règlements plus contraignants peuvent exiger un permis de coupe pour la récupération de bois versés dans les zones de travaux d’éclaircies récents, les bandes de chemin, les plantations ou les bandes de voisins.

L’APBB, les groupements forestiers et autres partenaires de la forêt privée sont heureux que les maires de la MRC des Etchemins se soient réunis d’urgence pour accélérer la révision du règlement d’abattage, entre autres pour faciliter la récolte des bandes de protection près des chemins.

«Il faudra aller plus loin que ça. On ne trouve pas normal de devoir demander un permis à la MRC pour récolter les arbres versés dans une plantation ou une bande de chemin», dit Éric Cliche.

Depuis plusieurs années, les partenaires de la forêt privée demandent de modifier le règlement d’abattage pour simplifier son application et éviter des situations d’urgence, comme celle du 1er novembre.

«Nous offrons à nouveau notre collaboration aux maires. La MRC doit faire confiance aux professionnels forestiers de la région», signale Ghislain Bernard, président du groupement forestier de Dorchester.