Pas d’essence à Saint-Léon avant le printemps

SERVICES. Même si plusieurs souhaitaient que le projet se réalise avant l’arrivée de l’hiver, le retour de l’essence à Saint-Léon ne se fera pas avant le printemps prochain.

C’est ce qu’ont confirmé le maire de la localité, Bernard Morin, et le président de la Coopérative de solidarité des Méandres, Jacques Roy, qui conviennent que la démarche est plus longue qu’anticipée.

«On aurait aimé pouvoir opérer avant Noël, mais ce sera plutôt au printemps. La négociation avec le propriétaire est presque réglée. Les délais sont ailleurs, notamment avec Investissement-Québec au niveau du financement», précise Bernard Morin.

«On voulait régler pour novembre, mais nous avons eu des petites contraintes qui nous ont retardés. L’achat de l’épicerie se ferait au début de janvier. L’essence suivra au printemps», indique M. Roy.

Le maire Morin est du même avis. «On ne peut plus creuser, puisqu’il est trop tard dans la saison. On va devoir attendre au printemps, mais ça nous donnera au moins le temps de finaliser nos choses. Si les décisions doivent se prendre localement, c’est facile à régler. C’est quand on doit aller ailleurs que c’est plus long.»

Jacques Roy ajoute que le processus se poursuit malgré tout assez rapidement et que certaines étapes sont déjà acquises, notamment au niveau de l’épicerie. «Le propriétaire a déjà effectué des réparations à la bâtisse et Métro investira une bonne somme pour rafraichir l’intérieur et l’extérieur du bâtiment, en plus d’apporter d’autres améliorations.»

Un support indéniable de la population

S’il est déçu des retards, Bernard Morin est toutefois ravi du déroulement de la campagne de membership à la coopérative qui a presque doublé ses objectifs. «Il y a encore des gens qui s’engagent à nous supporter. Notre objectif était d’amasser 100 000 $ auprès du public et nous sommes maintenant à près de 184 000 $. Nous aurons doublé notre objectif à l’ouverture, espérons-le, ce qui allège le fardeau de la coopérative du même coup.»

M. Morin a remarqué que la perte du service d’essence dans sa localité a laissé des traces. «Ça a ébranlé la population. Quand nous avons invité les gens la première fois, nous avions 150 personnes sur une population de 1 100. L’intérêt est là et les gens sont derrière nous, ce qui est rassurant pour le comité».

Quant aux heures d’ouverture de la coopérative, elles seront possiblement semblables aux heures actuelles de l’épicerie, précise Jacques Roy, qui pourrait proposer à son comité et aux employés d’ouvrir un peu plus tôt les matins sur semaine. «C’est un service que l’on veut offrir à la population. Les gens quittent tôt le matin et il y a quand même beaucoup de circulation, on pourrait en profiter. C’est officiel que nous n’aurons pas d’heures comme un dépanneur, c’est une épicerie.»