Armagh perdra bientôt sa quincaillerie

COMMERCE. Les citoyens d’Armagh perdront bientôt leur quincaillerie. La fermeture du commerce est un autre signe évident de la fragilité des commerces de proximité dans les localités rurales de la région et d’ailleurs.

Âgé de 69 ans, Le propriétaire de l’établissement, Gaétan Aubin, avoue que le manque de relève potentielle et la rentabilité du commerce l’ont amené à prendre cette décision. Il a dû se résigner après avoir essayé de vendre son commerce au cours des dernières années, sans succès.

Gaétan Aubin est propriétaire de la quincaillerie depuis 20 ans.

«J’y pensais depuis un certain temps déjà, mais je remettais ça constamment en pensant que les choses s’amélioreraient. J’avais prévenu la municipalité au printemps passé que cela se ferait dans la prochaine année et nous sommes rendus là. Le commerce n’avait pas un chiffre d’affaires suffisamment attrayant pour attirer un acheteur potentiel. Nous n’avons pas le vent dans le dos et nous n’avons pas le volume des plus gros pour espérer suivre», fait-il valoir.

«Une quincaillerie, c’est aussi particulier comme commerce de détail. C’est plusieurs items dans un inventaire et les gens ont souvent besoin d’une chose en particulier, ce que nous n’avons pas toujours en raison de notre taille.»

Natif de Saint-Lazare, M. Aubin s’était porté acquéreur de la quincaillerie en août 2000, quelques mois à peine après son ouverture au cœur du village. Il louait un espace pour pouvoir offrir un volet matériaux à sa clientèle. «Il y a vingt ans, les choses allaient bien et on pouvait se dire dans ce temps-là qu’une paroisse comme ici se devait d’avoir une quincaillerie. J’ai gagné ma vie, mais je n’ai pas gagné cher de l’heure», ajoute M. Aubin qui avait de deux à trois personnes pour travailler avec lui dans le commerce.

Une vente de liquidation est d’ailleurs en cours depuis le mois dernier et d’autres quincailleries ont déjà acquis une partie de la marchandise. S’il n’a pas encore décidé quand le commerce fermera définitivement, M. Aubin sait que la chose approche et prendra tout simplement sa retraite le moment venu. «J’ai 69 ans et je n’ai plus autant d’énergie à consacrer au magasin, donc c’est aussi une question de santé. Je veux pouvoir en profiter de ma retraite.»