Saint-Magloire: un poste à essence toujours dans les priorités

SERVICES DE PROXIMITÉ. Le retour d’un poste à essence, associé à au moins un autre service de proximité, est en tête de lice des projets de revitalisation qui seront à l’étude du côté de Saint-Magloire au cours des prochains mois.

C’est ce qu’a confirmé Jonathan Goupil, conseiller municipal et membre d’un comité de huit personnes qui, depuis le mois de décembre, travaille sur la préparation d’un plan de développement pour cette localité.

Profitant de la soirée de fondation de la nouvelle Corporation de développement de Saint-Magloire (CDSM) qui avait lieu le mardi 11 février, M. Goupil a souligné que ce nouveau comité avait été fondé au terme d’une rencontre d’information réunissant plusieurs citoyens et gens d’affaires intéressés par le développement de leur localité.

«On ne s’est pas encore arrêtés sur tous les projets de développement possibles, car nous allons tenir une assemblée publique de consultation publique le 2 mai prochain, lors de laquelle on invitera les gens à nous faire part de leurs suggestions et des idées. Mais on ne le cache pas, le poste à essence avec, idéalement un restaurant, fait partie de nos priorités», précise M. Goupil qui indique si l’idée d’une coopérative n’était pas complètement abandonnée, la mise en place d’un modèle avec promoteur était privilégiée.

Outre le volet coopératif, M. Goupil confirme qu’un projet avec la Quincaillerie Turgeon avait également été proposé, mais que la municipalité n’a pu y donner suite du fait que les propriétaires du commerce souhaitaient l’ajout d’un dépanneur, ce que le conseil ne pouvait cautionner du fait qu’il y a toujours deux épiceries en opération sur le territoire de la municipalité.

Services de proximité

Embauché par la Municipalité de Saint-Magloire afin de travailler sur le projet de poste à essence et d’aider le comité dans l’élaboration de ce futur plan de développement, l’ancien agent de développement de la MRC de Bellechasse, Guy Boudreau, précise que le comité pourrait par exemple envisager la construction d’un bâtiment de services de proximité multifonctionnel, sans toutefois statuer sur les services qu’on pourrait y retrouver. Jonathan Goupil est d’avis qu’un tel bâtiment pourrait même servir de deuxième poste d’accueil pour le Parc régional, avec la possibilité d’y louer des vélos ou autres équipements.

Sachant que Saint-Magloire a, coup sur coup, perdu son poste à essence et son restaurant, il est important selon Guy Boudreau de voir comment on peut ramener ces services et rentabiliser un tel projet qui aurait une incidence à la fois sur la pratique du quad et de la motoneige, tout en tenant compte du développement futur du versant sud du Parc régional Massif du Sud, des projets en sentiers de VTT en préparation à Saint-Luc ou encore du maintien d’un service essentiel comme le Club sportif Mont-Bonnet à Sainte-Sabine.

Guy Boudreau a été embauché par la municipalité de Saint-Magloire pour travailler sur le projet de poste à essence et sur la mise en place d’un nouveau plan de développement pour la localité.

Projets à trois ?

La Corporation de développement de Saint-Magloire devrait déposer, d’ici la fin du mois de mars, une demande d’aide financière dans le cadre du nouveau Programme de préparation à l’investissement (PPI), programme du Chantier de l’économie sociale qui permettrait, entre autres, de réaliser une étude de marché portant sur le développement des services de proximité dans les trois localités, puis d’embaucher une ressource pour coordonner le tout.

«Avec tout ce qui se passe actuellement dans les trois municipalités, il faut travailler ensemble et en complémentarité afin d’éviter les concurrences inutiles», indique M. Boudreau qui se dit très heureux de voir les réflexions en cours dans les trois localités.

Le maire de Saint-Luc, François Michon, a déjà fait part de son soutien au projet qu’il présentera aux membres de son conseil municipal incessamment. Les membres du Comité de développement de Sainte-Sabine ont fait de même et entendent apporter le sujet au conseil municipal du 2 mars.

Soulignons que le PPI permet de financer à la hauteur de 80 % tout projet pouvant atteindre un maximum de 100 000 $. Dans ce cas-ci, les trois municipalités pourraient partager leur part de la facture à parts égales.