Un projet de musée acéricole pour Réjean Bilodeau

ACÉRICULTURE. Initiateur du projet de création d’un musée acéricole dans Bellechasse, idée qu’il a lancé en septembre 2017, l’auteur Réjean Bilodeau a décidé de se dissocier du projet de centre d’interprétation acéricole qui pourrait éventuellement voir le jour sur le territoire de la municipalité d’Armagh.

S’il a dit souhaiter que ce centre d’interprétation voit éventuellement le jour du côté d’Armagh, M. Bilodeau affirmait, lors de la soirée préparatoire à la création de la Corporation acéricole de Bellechasse du 25 février dernier, qu’il avait l’intention de lancer, en parallèle, son propre projet muséal qui pourrait voir le jour en 2021.

Il est d’avis que ce projet ne viendra pas nuire à celui d’Armagh, car il est différent de celui-ci. «Dès le départ, les gens d’Armagh ont dit qu’ils ne voulaient pas de musée et qu’ils préféraient un centre d’interprétation acéricole, car ça leur permettrait d’avoir plus facilement accès aux subventions. Il y a plein de centres d’interprétation, dans différents domaines, ailleurs au Québec et ça fonctionne», précise M. Bilodeau qui dit trouver dommage les délais entourant sa réalisation et la division qui règne au sein du conseil municipal, sur ce sujet.

En parallèle avec la rédaction des derniers chapitres de son prochain livre qui sera publié en mai prochain, M. Bilodeau a déjà établi des contacts avec la Congrégation des Sœurs Notre-Dame du Perpétuel-Secours, à Saint-Damien, qui selon lui a montré beaucoup d’enthousiasme envers son projet, ainsi qu’avec la Municipalité de Saint-Philémon qui a montré de l’intérêt également.

«J’ai dit à Daniel Pouliot (le maire de Saint-Philémon) que j’allais travailler très fort pour faire avancer ce projet, jusqu’au choix du site qui pourra le mieux accueillir le musée et qui sera le plus apte à développer notre identité et réaliser notre mission», poursuit-il en affirmant qu’une décision sera prise au cours des prochaines semaines.

«Un tel musée doit répondre à la mission qu’on s’est donnés à la MRC de Bellechasse et au sein de la Corporation acéricole Bellechasse, soit de garantir la pérennité de la mémoire des sucriers de Bellechasse depuis 300 ans et de l’évolution de la technologie acéricole.»

S’il a vendu (et donné) plus de 160 articles et artéfacts à la municipalité d’Armagh pour la réalisation du futur centre d’interprétation, Réjean Bilodeau dit en avoir autant en sa possession et qu’il continuait à en amasser d’autres.

Se vendre rapidement

Dans un autre ordre d’idée, Réjean Bilodeau souligne qu’il est urgent, pour la Corporation acéricole en formation, de se doter rapidement d’un site web ou d’une page Facebook, à tout le moins, pour faire la promotion de la MRC de Bellechasse à titre de berceau mondial de la technologie acéricole. «On s’est donnés un statut, alors il importe de mener rapidement des actions en ce sens et de se promouvoir. L’information voyage rapidement», mentionne-t-il.

À cet effet, il a souligné que tout récemment, un de ses contacts basé en Californie lui avait parlé de la sortie d’un livre portant sur 100 années d’histoire en acériculture au Québec, qui a été publié le 20 dernier par la Fédération des producteurs acéricoles du Québec. «Je n’étais pas au fait de ce livre et c’est un Américain qui m’en a parlé le premier, ce qui n’est pas normal selon moi.»

Un troisième livre en mai prochain

Réjean Bilodeau lancera, lors des journées portes ouvertes de CDL qui se dérouleront du 15 au 17 mai à Saint-Lazare, son troisième livre portant sur l’histoire de l’acériculture et des sucriers de Bellechasse. Sous le thème «L’héritage de la passion de l’excellence en acériculture», cet ouvrage de comprendra 776 pages. «Je suis fier de ce livre qui a été réalisé à travers mon combat contre le cancer de la moelle des os et un quadruple pontage cardiaque. J’ai eu le zona et la goutte, j’ai perdu momentanément la vue de l’œil gauche, mais je n’ai jamais abandonné.»