Bellechasse-Etchemins: les camps de jour en préparation malgré tout

SANTÉ. Les municipalités de la région espèrent toujours un dénouement prochain dans le dossier des loisirs qui seront possibles au cours de la prochaine saison estivale, notamment sur les possibilités d’y avoir des camps de jour.

Les dernières indications laissaient entendre que le gouvernement Legault lancerait un guide avec des directives vendredi ou en début de semaine prochaine. Le préfet de la MRC des Etchemins, Richard Couët, confirme avoir des échanges régulièrement avec ses collègues sur le sujet. «On a hâte qu’ils nous disent vous pouvez ouvrir les camps de jour, sous telles ou telles conditions. Avec l’ouverture des écoles, c’est un signe que ça approche. C’est aussi pour rassurer les parents en même temps.»

Dans Bellechasse, les directeurs de loisirs aussi sont en attente de développements dans le dossier indique le responsable à Saint-Damien, Pascal Gonthier. Il ajoute toutefois que les restrictions potentielles pourraient aller jusqu’à provoquer l’annulation des camps de jour dans certaines localités. «Il nous manque encore quelques informations, comme quel sera le ratio enfants/ animateurs à respecter et le nombre total d’enfants que nous pourrons accepter dans un même lieu. Il ne faudrait pas être surpris de voir des municipalités annuler les camps en raison des pertes financières importantes et de la difficulté à respecter les recommandations tel que le deux mètres entre chaque enfant, l’ajout de lieu de lavabo et sanitaire, le respect des ratios et l’adaptation des lieux de rassemblement par exemple.»

Petits et grands voudront profiter de l’eau cet été lors des journées les plus chaudes.

Richard Couët avoue avoir hâte de connaitre certaines modalités, entre autres le nombre de moniteurs qui sera requis. «Nous avons tous cette préoccupation, car il faut se préparer. Ce n’est pas la même organisation à Saint-Prosper, à Saint-Louis, à Saint-Anselme ou à Saint-Nazaire. À Saint-Prosper, nous avons engagé tous nos moniteurs, mais est-ce qu’ils voudront venir maintenant que le gouvernement fédéral a annoncé une aide aux étudiants ? Est-ce que nous en aurons suffisamment, surtout qu’on nous exigera possiblement des groupes d’enfants plus restreints ? Ce sera la même chose pour toutes les municipalités.»

Des camps unifiés possibles ?

Certaines municipalités ont déjà des propositions d’activités en commun avec des localités voisines également, observe M. Couët. «Sainte-Aurélie et Saint-Zacharie font des choses ensemble, tout comme Sainte-Rose et Saint-Louis, Des choses se font aussi dans le secteur Saint-Camille, Sainte-Sabine et Saint-Magloire.»

À ce sujet, Pascal Gonthier se demande s’il sera possible d’avoir certains camps de jour unifiés, notamment pour Saint-Léon, Saint-Malachie, Saint-Damien, Buckland et Saint-Philémon, comme par le passé. «Nous avons déjà trois plans sur la table pour offrir quand même le service aux citoyens en respectant les recommandations. Est-ce tout le monde viendra à Saint-Damien comme c’était l’an dernier et que nous devrons trouver différents locaux pour conserver une distanciation? Est-ce que nous allons faire trois différents points de service dans des municipalités différentes pour avoir de plus petit groupe? On doit penser à tout ça», explique-t-il.

Il est certain que quelques initiatives régionales seront mises en pause, mais il n’est pas impossible que certaines activités intermunicipales puissent se faire. C’est sur quoi travaille actuellement Stéphane Canac-Marquis à Beaumont. L’activité soccer communautaire avec Saint-Michel existe déjà depuis quelques années, sauf que la balle-molle doit se mettre en branle sous le même concept cet été. «Nous sommes déjà en pré-inscription, car tout ce qui est participatif est censé pouvoir aller de l’avant, jusqu’à une directive contraire. Nous serons prêts à toute éventualité de toute façon.»

Pascal Gonthier ajoute qu’une rencontre avec des élus doit avoir lieu au cours des prochains jours et il espère que certains développements seront connus d’ici là. «Nous avons une rencontre avec les maires du secteur Bellechasse-Sud le 11 mai prochain pour d’abord décider si nous allons de l’avant et si oui, établir la formule que prendra le camp de jour suite aux recommandations.»

Les réflexions sur la mise en commun de certains services en loisirs se poursuivront malgré tout dans Bellechasse, assure Stéphane Canac-Marquis. «On veut que les gens collaborent de plus en plus ensemble, tant dans le sport que le culturel, notamment au niveau des infrastructures. Nous avons cessé nos échanges en raison de la pandémie, mais nous voulons recommencer bientôt.»

Le préfet des Etchemins, Richard Couët, est peut-être celui qui résume le mieux la situation. «Nous sommes comme M. Legault, on fait des scénarios. On peut être sûr d’une chose, c’est que nous ouvrirons, que ce sera avec des limitations et que l’exemple des écoles va peut-être nous inspirer. Nous faisions des regroupements pour offrir plus de services aux enfants. Peut-être qu’on devra revenir à l’ancien modèle, au moins pendant un été.»