Noémie O’Farrell: une nomination au Gala Iris

CINÉMA. Noémie O’Farrell sera en nomination lors du prochain Gala Iris pour sa performance dans le long métrage «Fabuleuses» lancé en août dernier.

Cette nomination dans la catégorie «Meilleure interprétation féminine dans un premier rôle» la place notamment aux côtés de la comédienne Andrée Lachapelle, décédée en novembre dernier, d’Anne-Élisabeth Bossé, de Léane Labrèche-Dor et d’Anne Dorval.

Noémie O’Farrell, à droite, dans une scène du film Fabuleuses

La comédienne native de Sainte-Claire est naturellement ravie de cette nomination, surtout qu’il s’agissait de son premier rôle dans une production d’aussi grande envergure et où elle tient le rôle principal.  «J’étais très surprise. Je savais qu’il y avait un gala qui approchait et qu’on annoncerait des nominations. J’avais comme oublié quand cela se déroulait et je suis partie marcher sans mon téléphone et en revenant, j’avais comme plein de messages.»

Elle estime qu’avoir fait partie du projet depuis le début de la création lui a possiblement permis de bien rendre le personnage de Laurie Gagnon, une jeune femme qui cherche à se faire engager comme rédactrice par un site web à la fin de ses études.

«J’ai tourné dans la web-série à l’origine du film en 2015 et le rôle principal a été écris en pensant à moi. C’était comme du sur mesure, mais j’ai fait énormément de préparation. Disons que c’était une bonne rencontre entre le personnage et moi. Elle a des traits qui peuvent me ressembler, mais c’est de la comédie, alors c’est amplifié.»

En annonçant la liste des finalistes, les organisateurs de la cérémonie ont indiqué qu’ils évaluaient différentes options pour la remise des prix Iris 2020, malgré le Covid-19, et ainsi célébrer l’année de cinéma québécois.

Noémie O’Farrell dans une scène du film Fabuleuses

De plus en plus ancrée

Même si elle habite à Montréal depuis maintenant un peu plus de quatre ans, Noémie O’Farrell considère que son réseau de contacts a évolué positivement, mais que sa place est loin d’être acquise. «C’est toujours à refaire, même s’il y a des acquis. Peut-être que je suis plus ancrée dans le réseau, la nomination me fera connaitre aussi. Je le prends comme une bonne tape dans le dos, car j’adore le cinéma et je veux en faire encore. C’est un métier qui est précaire et c’est peut-être ce qui me passionne.»

Elle connait maintenant beaucoup de monde issu du milieu artistique et a donc plusieurs cordes à son arc, ce qui devrait lui servir lors de la reprise. «Il est vrai que je suis plus polyvalente dans le métier puisque je fais de la voix, du cinéma, de la télé et du théâtre. Je suis surtout contente de faire des voix, puisque c’est l’un des premiers secteurs à reprendre. Les activités ont ralenti, mon horaire est beaucoup plus léger.»

Alors que le point chaud du Covis-19 dans la province se situe justement dans la grande région de Montréal, la Bellechassoise ajoute ne pas se sentir menacée par la présence du virus autour d’elle. «Je me considère privilégiée malgré tout, puisque j’ai mon appartement et j’y passe beaucoup de temps, alors je ne me sens pas menacée par le virus. C’est inquiétant pour l’industrie ce qui se passe, mais il ne faut pas avoir peur du changement. On entre peut-être dans son autre époque, mais je me considère résiliente.»

Cette nomination donnera assurément une belle carte de visite à la comédienne de 32 ans. «C’est bien de recevoir une reconnaissance du genre, mais c’est l’accumulation des expériences et des succès qui font la différence sur le long terme. Il est certain que ça ne peut nuire.»