La fin pour Benjafraises à Saint-Benjamin

AGROTOURISME. Benjafraises, entreprise spécialisée dans la production de petits fruits à Saint-Benjamin depuis 2013, fermera définitivement au cours des prochaines semaines.

C’est ce qu’annonçait, il y a quelques jours, le propriétaire de l’entreprise, Samuel Pépin, expliquant devoir concentrer ses efforts au développement de La Pralinière qui a maintenant quatre chocolateries, soit à Lac-Etchemin, Saint-Benjamin, Saint-Prosper et Notre-Dame-des-Pins et qui emploient près d’une quarantaine de personnes.

«C’est un choix que nous devons faire. C’est une question de qualité de vie, car c’est très intense. Il y a différents projets que l’on veut amener avec ça, alors il fallait choisir sur quoi nous allions nous concentrer. Il faut faire la distinction entre une opportunité et une distraction», indique M. Pépin.

Il ajoute que cette décision n’a rien à voir avec la présente pandémie et dit avoir tendu des perches au cours des derniers espérant trouver quelqu’un prêt à prendre la relève, mais en vain. «On cherchait quelqu’un depuis janvier qui aurait du temps pour lui donner un peu d’amour. C’est dommage, car des gens viennent tout juste de le faire, c’est peut-être un peu tard. On aurait bien aimé que ça continue, surtout que nous avons toujours manqué de fruits, jamais de clients.»

Samuel Pépin avoue que la décision a été difficile à prendre et pour plusieurs raisons. «C’était une passion au départ. J’ai commencé comme ça en 2013 et j’ai appris beaucoup. La clientèle a toujours bien répondu. J’habite tout près et les champs de fraises, c’est ma vue, alors j’aurais bien aimé que ça continue.»

Sa décision n’est aucunement un désaveu envers les possibilités de la production maraîchère dans la région, au contraire insiste-t-il. «Nous ne sommes pas malheureux. C’est dur d’amener ça comme une bonne nouvelle, mais il y a clairement de la place pour ça. Autant nous produisions, autant nous avions des clients. C’est toutefois beaucoup de travail et c’est difficile de jumeler avec autre chose. Des fraises, il faut planter chaque année si on veut en avoir et ça fait près de deux ans que nous n’avons rien fait.»

Il n’écarte pas que Benjafraises puisse être ouvert au public cet été malgré tout, alors que la période de l’autocueillette approche. «Nous ne savons pas encore si nous serons en mesure d’ouvrir au public cet été en raison des gels que nous avons connu au printemps et de l’importante quantité de fruits dont nous avons besoin pour nos bars laitiers. Ça dépendra de bien des facteurs.»