Gaz naturel: Énergir dans les délais

TRAVAUX. Les travaux de prolongement de la desserte en gaz naturel, qui vise à prolonger le réseau de Saint-Henri vers Montmagny, se poursuivent selon les échéanciers indique Énergir.

Selon la porte-parole de l’entreprise, Catherine Houde, la pandémie n’a pas eu d’effet sur l’évolution des travaux qui évoluent à plus d’un endroit à fois. «Nous sommes même en avance sur quelques tronçons, puisqu’on roule à cinq équipes en même temps, sur l’ensemble du tracé. Il y a eu quelques retards dans le secteur de St-François-de-la-Rivière-du Sud, puisque les infrastructures municipales sont plus élevées qu’ailleurs. Nous avions prévu une mise en service en décembre et c’est toujours ce qui est à l’agenda».

Contrat aux camionneurs

Une certaine controverse est apparue il y a quelques semaines alors que l’Association des camionneurs artisans de Montmagny-L’Islet a élevé la voix en constatant que le contrat avait été accordé à TAQ (Transport Agrégat du Québec), en plus d’affirmer qu’aucun camionneur de Montmagny ne travaillait sur le projet. Mme Houde a tenu à corriger le tir. «En avril dernier, le sous-poste d’affection de transport en vrac de Montmagny a été informé par Pomerleau, l’entrepreneur chargé de la réalisation des travaux, qu’il n’était pas retenu, car sa proposition était moins compétitive d’un point de vue financier, en plus de soulever des questions en ce qui a trait à la santé et la sécurité.»

Elle ajoute que le modèle d’affaire des camionneurs artisans amène une rotation trop importante du personnel. «Cela rend plus difficiles la formation et la sensibilisation sur les mesures prises pour assurer la santé et la sécurité de tous, soit des travailleurs et des citoyens.»

Les travaux de camionnage sont ainsi effectués par une trentaine de camionneurs qui proviennent à 70 % de la région de Chaudière-Appalaches (85 % si on compte Chaudière-Appalaches et la région de Québec). On compte notamment cinq camionneurs de Montmagny et cinq autres qui proviennent de municipalités riveraines au projet de prolongement.

Environnement

Par ailleurs, des citoyennes et citoyens de municipalités faisant partie du tracé ont fait état d’un déversement à la mi-juin qui aurait eu des effets sur certains cours d’eau. Ce ne serait pas le cas selon Mme Houde. «On nous parlait au départ d’un déversement à Saint-Raphaël, or ce n’était pas à Saint-Raphaël, mais à Saint-Vallier, et on parle plutôt d’une résurgence de bentonite, un mélange d’eau et d’argile utilisée pour lubrifiant lors du forage des conduites. Dépendamment de la pression qui est appliquée, il peut y avoir résurgence. La bentonite est alors pompée et une barre sédimentaire aménagée pour éviter les débordements. Les normes environnementales nous demandent d’appeler Urgence-Environnement chaque fois que cela se produit.»

Le reste des irritants vient surtout de l’aménagement des chemins de détour et de la logistique pour éviter les difficultés de transports pour les gens des secteurs touchés, notamment le monde agricole. «Il arrive sur le tracé que nous touchions à des rangs qui ne sont pas très larges et il y a beaucoup de machinerie agricole qui y circule. On essaie de travailler en amont avec eux. Le fait que les agriculteurs aient été particulièrement occupés pendant le mois de mai en raison des semences rendait la chose difficile, mais ce sont des gens très collaborateurs.»

L’agenda des travaux des prochaines semaines indique de l’activité principalement dans les secteur de Montmagny, Saint-Henri et La Durantaye en raison de l’installation de la conduite en plastique en milieu urbain et d’un remblayage progressif de la tranchée par tronçon d’ici la fin juillet.