Éliot Grondin: entre espoir et incertitudes

SPORTS. De retour au Québec depuis la mi-mars, Éliot Grondin poursuit son entrainement dans l’espoir d’une prochaine saison.

Même s’il est maintenant un athlète d’élite mondial et qu’il est appuyé par sa fédération, le jeune athlète prend soin de saluer occasionnellement ses partenaires de la région, un support encore nécessaire, malgré ses succès sur l’échiquier mondial. C’est l’une des raisons qui fait qu’il apprécie le soutien de ses partenaires et espère que la pandémie causera le moins de dommages possible aux entreprises de la région. Le jeune planchiste de Sainte-Marie s’est arrêté à nos bureaux au cours des derniers jours, justement dans le cadre d’une visite qu’il effectue occasionnellement chez ses principaux partenaires.

La discussion a vite tourné sur la façon dont s’est terminé sa dernière saison, dès l’annonce de la pandémie entourant la Covid-19. «Ils nous ont ramené alors que nous étions toujours en Europe. Nous étions en Suisse pour une finale de la Coupe du monde et un matin, ils nous ont réveillé en nous disant de faire nos valises, que l’on partait bientôt.»

Même si celle-ci s’est terminée de façon abrupte et l’a possiblement empêché d’obtenir une meilleure position au classement finale, il se dit plutôt satisfait de sa dernière saison. «J’ai fait plusieurs finales, dont une deuxième place en Coupe du Monde au Canada. J’étais dans le top 10 pratiquement à toutes les courses. Je me situais 4e ou 5e au classement avant les événements. J’avais une chance de podium, sauf que notre départ prématuré m’a fait chuter en 7e place.»

Maintenant âgé de 19 ans, il estime avoir une progression intéressante, étant sur le circuit depuis quelques années maintenant. «Chaque année, je me surprends un peu. Je ne dirai pas que je suis en avance, on ne l’est jamais trop. Je suis chanceux d’avoir une bonne grandeur, un bon physique. C’est plus dur pour d’autres athlète.»

Une saison ou pas ?

Éliot Grondin profites naturellement de cette pause pour se ressourcer, sans pour autant négliger sa forme physique, les séances de vélo ou en gymnase faisant aussi partie de son agenda. «À la base, j’aime m’entrainer. Je ne dis pas le matin en me levant que ça ne me tente pas. Je m’entraine et demeure actif en pratiquant différents sports.»

Il ne s’inquiète pas outre mesure d’un arrêt prolongé, loin du circuit, si la pandémie devait perdurer. «Il faudra s’entrainer autrement s’il n’y a pas de saison. Si par exemple, le Mont-Orignal pouvait ouvrir, il y a un beau parcours là et je pourrai y faire tout ce dont j’ai besoin sur place. C’est ma montagne depuis que je suis tout petit et quand je suis au Québec, c’est là que je vais pour m’entrainer.»

Cet entrainement se fait toutefois dans l’inconnu, puisqu’il ne sait rien d’une éventuelle saison sur le circuit de la Coupe du Monde cet hiver. «La fédération canadienne ne sait rien non plus, car tout se passe en Europe. D’avoir une assurance qui va couvrir les risques de Covid, les quarantaines, les tests, etc. C’est compliqué. De devoir potentiellement faire un mois de quarantaine pour deux ou trois semaines sur la neige, est-ce que ça vaut le coup? Pas certain, mais on verra bien.»