Jimmy Giroux vole en parapente dans les cieux internationaux

SPORT. Natif de Saint-Prosper, Jimmy Giroux voulait piloter des avions. Ancien fantassin/parachutiste dans les Forces canadiennes et britanniques, il est plutôt devenu une figure marquante du parapente à l’échelle internationale.

Lors d’un séjour aux Philippines, pays d’origine de sa conjointe, Jimmy Giroux a suivi des cours en parapente de précision. Rapidement, d’autres parapentistes lui ont demandé son aide pour organiser une étape de la Coupe du monde dans ce pays.

«C’était en 2013. J’ai ouvert mon école de parapente et commencé à faire des compétitions sur le circuit de la PGAWC (Paragliding accuracy world cup). J’ai une roulotte en Autriche, où je m’entraîne quatre mois par année sur le mont Gerlitzen, avec d’autres parapentistes», explique Jimmy Giroux.

Dans le cas du parapente de précision, l’athlète se lance dans le vide à partir d’une montagne. Contrôlant sa voile avec deux manivelles (suspentes), son objectif est d’atterrir sur une cible placée au sol. Plus le parapentiste est près du centre, plus il accumule des points au classement.

«De 2015 à 2020, j’ai participé à une vingtaine d’étapes de la Coupe du monde. En 50 tentatives, j’ai atteint deux fois le centre de la cible. Ça ne demande pas un entraînement précis. Dans la descente, c’est surtout important de tenir compte des vents et bulles thermiques», indique Giroux, alias Adrenaline Dealer.

Lors de la Coupe du monde de parapente acrobatique «King of Brenta» dans les Dolomites, en Italie.

Développer l’Occident

Le parapente de précision, autant que sa version acrobatique, est très populaire en Europe et en Asie. Les Amériques s’intéressent moins à ces disciplines sur la scène professionnelle, une mentalité que veut changer Jimmy Giroux.

«Avec la Fédération aéronautique internationale (FAI), je m’occupe de développer ces secteurs. En 2017 et 2018, il y a eu des étapes de la Coupe du monde au Québec, sur le mont Saint-Pierre et le mont Yamaska. Nous avons aussi créé la Coupe des Amériques. Il y a eu deux événements en Colombie et au Chili, mais les autres ont été annulés à cause de la COVID-19. La finale devait avoir lieu aux États-Unis, à Horseshoe Bend, en Idaho», mentionne Jimmy Giroux.

Prix hommage

Récemment, l’Association canadienne de vol libre (ACVL) lui a rendu hommage en créant le trophée Jimmy «Jimbo» Giroux. Ce prix sera décerné au champion canadien en parapente de précision, au total des points cumulés sur deux ans, à des compétitions internationales, nationales et régionales.

«En ce moment, seulement 17 Canadiens font du parapente professionnel. À 46 ans, je suis le vétéran de la gang. Après avoir visité une trentaine de pays, je suis dans le top 100 mondial sur plus de 2000 parapentistes», dit-il.

Rare Canadien à vivre de ce sport, Jimmy Giroux revient parfois au Québec pour s’entraîner à Sainte-Clotilde-de-Beauce. Il possède toujours une maison à Saint-Prosper, où réside sa mère. «Présentement, tout est arrêté à cause de la COVID-19. Je suis coincé à Puerto Galera, une petite ville des Philippines, qui est soumise au confinement. J’ai très hâte de recommencer à voler», avoue Jimmy Giroux.