On se prépare pour la saison 2020-2021 au Mont-Orignal

SKI ALPIN. Après une saison 2019-2020 marquée par une inondation, un incendie, des écarts de température et l’arrivée de la COVID, ce qui a entraîné un important manque à gagner sur le plan financier, la direction de la station touristique Mont-Orignal se prépare pour une saison 2020-2021 qui, espère-t-on, sera des plus positives malgré les mesures qui seront imposées par la Santé publique.

Président du Mont-Orignal, Richard Grenier confirme que les événements de la dernière année ont fragilisé la coopérative qui saura à coup sûr se remettre sur les rails au cours de la prochaine saison, si tout va bien.

«La fin de saison abrupte que nous avons connue nous a fait mal, car nous avons perdu la période du ski de printemps qui est une période importante pour nous. Il en va de même pour nos voisins et toute l’industrie du ski. Tout le monde a perdu là-dedans», convient-il d’emblée.

Il ajoute que le gouvernement du Québec avait remis certaines sommes aux centres de ski pour compenser ces pertes, ce qui est correct selon lui, mais qu’il était maintenant temps de penser à la prochaine année et que le dossier se trouvait dans les mains de l’Association des centres de ski qui est en discussions avec le ministère du Tourisme.

Pour en revenir aux événements de l’année 2019-2020, Richard Grenier précise que les assurances n’ont pas couvert toutes les pertes, notamment en ce qui a trait aux chaises du remonte-pente qui se trouvaient dans le garage pour l’entretien annuel.

«L’inondation nous a fait mal une première fois, puis le feu est survenu. Les assurances nous disaient que les chaises n’auraient pas dû être là, mais on n’avait pas le choix de les amener au garage pour l’entretien annuel. C’est ce qui nous a fait le plus mal», convient-il.

«Par contre, il faut regarder cela des deux côtés. On s’est retrouvé avec des pertes qu’on n’avait pas avant, mais ce n’est pas catastrophique. Au moins, on se retrouve avec un garage neuf qui a une certaine valeur, ce qui est positif. Cela nous permettra assurément de sauver des frais au cours des prochaines années, du fait que c’est neuf. Cela va finir par s’équilibrer.»

S’ajuster à la pandémie

En vue de la saison qui approche, Richard Grenier confirme que des aménagements sont déjà en cours, dans le chalet de ski et aux alentours de la station, pour assurer un retour sur les planches sécuritaire.

«On devra mettre en place une panoplie de mesures de sécurité, mais si on se fie aux données venant de l’Association des centres de ski, les scénarios sont de plus en plus positifs pour les centres de ski de plus petite taille qui sont situés en région, comme le nôtre. On espère toutefois qu’il n’y aura pas de deuxième vague», précise-t-il en ajoutant que l’an prochain, la station pourrait n’ouvrir que du vendredi au dimanche en raison de la COVID. Rappelons qu’en temps normal, lors de la saison hivernale, il n’y a pas de ski les lundis et mardis et que la station est en opération du mercredi au dimanche.

Le dirigeant est d’avis que les petits centres de ski comme le Mont-Orignal pourraient être avantagés du fait qu’on n’y retrouve qu’un remonte-pente, ce qui est moins dur à gérer. «Il y aura assurément un peu plus de gestion à faire du côté du bar et du restaurant, pour assurer le respect de la distanciation physique», ajoute le président de la coopérative. «C’est de l’inconnu pour le moment, mais il y a actuellement beaucoup d’engouement envers la prochaine saison de ski. Le téléphone sonne régulièrement et on a recommencé à vendre des billets de saison. C’est très positif.»

M. Grenier indique qu’avant la COVID et malgré les soubresauts de mère Nature, la station s’approchait de l’année 2018-2019 qui a été une année record en matière de fréquentation.

Comme l’an dernier, la gestion des opérations quotidiennes sera assurée par le personnel à l’interne. «C’est un travail d’équipe et ça a bien fonctionné l’an passé. L’entreprise était rentable et elle le sera davantage une fois notre restructuration complétée. On a eu l’inondation, le feu puis la COVID et on espère qu’après cela, tout ira mieux pour nous. On va repartir en neuf, on a une clientèle qui est assoiffée de ski et qui ne demande qu’à être là l’hiver prochain.»

En plus des activités de ski normales, la station pourra une fois de plus compter sur ses installations de planche à neige, dont la piste permanente de boardercross qui amène une clientèle de partout au Québec. Des compétitions d’importance sont encore prévues au cours de l’hiver prochain.

«On profite de la présence d’Eliot Grondin qui est notre ambassadeur. C’est bon pour l’image de la maison. On a des spécialistes qui assurent l’entretien des pistes consacrées à ce sport et il y a toute une équipe derrière ça. C’est quelque chose que les autres stations de ski n’ont pas et on tient à le conserver. C’est un beau complément», assure le président qui ajoute que des développements sont également à prévoir pour les sentiers de ski de fond et de raquette.

En ce qui a trait à l’aménagement d’une piste d’entraînement pour l’équipe junior de ski, toutefois, le projet est remis pour le moment. «Le dynamitage qui a été effectué jusqu’ici dans la montagne a coûté beaucoup plus cher que prévu et n’a pas donné les résultats escomptés. C’est certain qu’on va laisser tomber le projet à court terme, mais il n’est pas dit qu’on ne le ramènera pas d’ici quelques années», affirme M. Grenier qui dit se réjouir du niveau d’avancement des travaux de construction du nouveau village alpin, situé en face des chalets d’Apalomont et qui amèneront de l’eau au moulin pour la station de ski.