Michel Tardif demeure actif malgré la pandémie

SPORTS. Adepte de courses à obstacles depuis quelques années, Michel Tardif de Saint-Henri a dû modifier son horaire au cours des derniers mois, toutes les compétitions auxquelles il était inscrit ayant été annulées en raison de la pandémie.

La compagnie JustRun, qui organise ces courses partout en Amérique du Nord, a fait de même en lançant des courses virtuelles, dont le Défi coureur des bois – Expédition: Nord du Canada, qui visait à reproduire un périple de 1 287 kilomètres réalisé en 1686 par une centaine d’explorateurs qui cherchaient à découvrir la route vers la Baie-James.

« À l’époque, ces explorateurs partaient de Montréal et se rendaient jusqu’à Moosoney, à l’embouchure de la Baie James, en passant par la rivière des Outaouais, le lac Témiscamingue et le lac Abitibi. Quand on parle d’histoire et de patrimoine, ça m’allume. D’autant plus que ça rejoignait mes deux passions, sans oublier le sport », indique M. Tardif.

Inscrit au défi, le Bellechassois de 61 ans a complété celui-ci en 19 jours (du 13 août au 1er septembre) devenant même le premier participant sur 414, venant de 40 pays différents, à compléter l’épreuve. « Nous avions jusqu’à 1er novembre 2021 pour parcourir les 1 287 km et on pouvait le faire à la course ou en vélo », explique-t-il.

Il était possible de suivre la progression de Michel Tardif à même sa page Facebook.

Comme il s’agissait d’un parcours virtuel, Michel Tardif a réalisé l’épreuve en effectuant des sorties quotidiennes de 150 à 200 km sur la Cycloroute de Bellechasse, principalement entre Saint-Henri et Armagh. « À coup de 200 km par jour, ça monte vite. Pour quelqu’un qui ne faisait pas de vélo avant, je peux dire qu’on se découvre de nouveaux muscles. C’est très différent des courses à obstacles auxquelles je suis habitué », poursuit M. Tardif qui a aussi fait un peu de course et de patin à roues alignées. « J’étais crinqué et je m’étais mis en tête de finir premier, ce que j’ai fait. »

Monter l’Everest… virtuellement

Loin de vouloir en rester là, Michel Tardif entend s’inscrire à une nouvelle épreuve de la compagnie JustRun qui devrait lancer, incessamment, un nouveau défi dans lequel les intéressés seront invités à grimper, toujours de façon virtuelle, l’équivalent des 8 872 mètres menant au sommet de l’Everest.

« Pour ce faire, j’entends monter et descendre, à plusieurs occasions, le Mont-Orignal de Lac-Etchemin ainsi que le Massif du Sud à Saint-Philémon, avant que la neige n’apparaisse », précise-t-il en ajoutant que ce nouveau défi, comme le premier, est des plus intéressants.

« Nous sommes peut-être confinés, mais on a toujours le droit de bouger et de respirer. Il y a des façons de faire, tout en changeant notre approche, pour ne pas se morfondre. On peut s’adapter à tout », conclut-il.